Traduit par Hélios
Nos gènes sont depuis
longtemps l'objet de battages médiatiques, décidant d'une sentence
de mort ou d'une touche de génie, nous gratifiant d'une santé
parfaite et d'une vivacité d'esprit ou d'un cancer, d'une maladie
neurologique ou d'une "anomalie" congénitale. Et si notre
destinée était déterminée par quelque chose d'autre ? Et si
nos gènes n'étaient simplement que des constituants de base et
qu'une plus grande intelligence était responsable de notre capacité
à faire un lancer franc au basket ou à mourir à 46 ans d'une
prédisposition génétique aux arrêts cardiaques ?
Le déterminisme génétique
est l'idée que les gènes, à l'exclusion de l'environnement ou du
domaine de notre conscience et de notre expérience, déterminent
comment se fabrique un organisme. On pourrait en parler comme d'une
version extrême de l'inné versus l'acquis, où notre ADN nous dit
tout ce qu'il est possible de savoir sur notre devenir.
L'idée sus-mentionnée
impose que la programmation générationnelle soit la grande
responsable. Nous sommes devenus en fait si obsédés par les gènes
que tout est prétexte à faire des tests – rechercher les gènes
du cancer du sein ou des ovaires jusqu'aux indices se rapportant à
nos racines ancestrales. Ce n'est pas que ce genre d'information ne
soit pas utile, voire amusant, mais il peut s'avérer faussement
restrictif. Même si nous apprenons que nos
arrière-arrière-grand-parents aimaient pêcher ou avaient des
cheveux roux, nous pouvons aussi de tomber sur des "gènes"
moins plaisants qui présagent de conséquences plus sombres.
L'un des plus grands
obstacles intellectuels à l'auto-guérison – sans parler de la
compréhension de l'univers – est de supposer que les gènes
déterminent notre réalité ou que notre vie et notre santé
suivront probablement un chemin prédéterminé. Cette supposition se
base encore sur une autre erreur – que nous ne sommes qu'une
combinaison d'interactions mécaniques, chimiques et hormonales –
ce que la science newtonienne [cartésienne,
note d'Hélios] définirait comme "médecine moderne".
Même si le Projet du Génome Humain [étude
génétique réalisée entre 1989 et 2003 avec l'aide de nombreux
pays contributeurs] a répertorié 3,2 milliards paires de
base, il s'avère que nous ne sommes pas prêts à guérir un ADN
aberrant, loin s'en faut. Pendant que les scientifiques examinaient
les quatre simples lettres composant la protéine et cherchaient la
manière dont elles assuraient les fonctions du corps, ils ont oublié
de laisser une place à la conscience.
Au lieu d'une destinée
déterminée par nos gènes, il semble aujourd'hui plus probable que
nous soyons guidés par ce que la science appelle l'épigénétique
[étude des influences environnementales
modifiant l'expression du code génétique et des mécanismes en
cause ; épigénome : ensemble des modifications
épigénétiques d'une cellules]. Nos gènes se développent
dans une soupe de champs de résonance créés par les pensées et
les intentions. Rupert Sheldrake, biologiste connu et auteur de plus
de 80 articles scientifiques sur le sujet, a longtemps pesté contre
la science dominante et tenté héroïquement pendant des dizaines
d'années de briser ses dogmes. Il a offert une théorie qu'il nomme
résonance morphique. Son dernier livre, Science Set Free [traduit
en français sous le titre de "Réenchanter la science"],
met la pensée dominante au défi et discute d'un champ directeur
qu'il nomme "esprit extensible".
La "résonance
morphique", dit Sheldrake, "est un processus par lequel des
systèmes auto-organisés héritent d'une mémoire provenant de
systèmes similaires antérieurs. Dans sa formulation la plus
générale, la résonance morphique signifie que les prétendues lois
de la nature sont plutôt des habitudes. L'hypothèse de la résonance
morphique conduit aussi à une interprétation radicalement nouvelle
du stockage de la mémoire dans le cerveau et de l'héritage
biologique. La mémoire a besoin d'être stockée en traces
matérielles dans le cerveau ce qui le fait davantage ressembler à
un récepteur de télévision qu'à un enregistreur de vidéo, qui
ajuste les influences du passé. Et l'héritage biologique n'a pas
besoin que tout soit codé dans les gènes ou dans les modifications
épigénétiques des gènes ; il dépend en grande partie de la
résonance morphique des membres précédents de l'espèce. Chaque
individu hérite donc de la mémoire collective des membres passés
de l'espèce et contribue aussi à la mémoire collective, affectant
l'avenir des autres membres de l'espèce."
Un autre biologiste
controversé, le Dr Bruce Lipton, a souligné qu'un seul groupe de
caractères génétiques peut produire plus de 30.000 résultats
différents possibles. Dans de multiples études sur l'adoption
réalisées dans les années 1880 et 1990 on a découvert que, quelle
que soit l'origine biologique, les enfants élevés dans la même
famille présentaient de manière surprenante les mêmes conditions
de santé.
Les chercheurs ont découvert
que des enfants, qui ne partageaient aucune combinaison particulière
de gènes les prédisposant à certains types de cancers mais avaient
été adoptés dans des familles avec certaines attitudes et émotions
prédominantes, développaient souvent les mêmes cancers que leurs
familles d'accueil. Le contexte social a joué aussi un rôle
important dans l'éventualité du développement d'une maladie chez
ces enfants adoptés. Il était exceptionnellement rare que les gènes
seuls déterminent les scénarios de santé.
Le paradigme scientifique de
la détermination génétique jusqu'ici accepté s'est inversé. Les
gènes eux-mêmes ne sont pas verrouillés par un code spécifique,
ils peuvent changer au jour le jour et c'est ce qu'ils font. Comme
l'explique Lipton dans une conférence : "Le nom protéine
veut dire "élément primaire" (du grec proteios).
Les protéines sont les composants primitifs de toutes les cellules
végétales et animales. On trouve 100.000 protéines différentes
chez les humains. Les protéines sont des "chaînes"
linéaires, dont les "liens" moléculaires sont composés
de molécules d’aminoacides. Chacun des 20 différents aminoacides
possède une forme unique, de sorte qu'en étant reliés en chaîne,
les protéines résultantes se replient pour former des "sculptures
en fil de fer" en trois dimensions élaborées. L'aspect de la
sculpture de protéines est déterminé par la séquence de ses liens
aminoacides. L'équilibre des charges électromagnétiques le long de
la chaîne de protéines sert à contrôler la forme "finale"
de la sculpture. On parle de la forme unique d'une sculpture de
protéines comme de sa "conformation". À la manière d'une
serrure et d'une clé, les sculptures de protéines complètent la
forme des molécules voisines (ce qui inclut d'autres protéines).
Quand les protéines s'imbriquent avec les molécules voisines
complémentaires, elles s'assemblent en structures complexes (à la
manière des roues dentées qui s'imbriquent pour faire une montre)."
Cette découverte et
d'autres réalisées depuis une centaine d'années ont permis aux
scientifiques désireux d'aller à contre-courant de comprendre que
les "composants premiers" de la vie sont toujours
orchestrés par quelque chose de supplémentaire.
La théorie de la résonance
morphique postule que, même si nous semblons séparés, nous sommes
reliés par un champ commun, et c'est dans ce champ que la
communication (parmi les cellules, l'ADN, les particules, etc.) se
fait. Alors que la science newtonienne expliquait la gravitation et
ébauchait la notion de force invisible qui maintient toutes choses
ensemble, le même raisonnement scientifique avait aussi tendance à
tout diviser en catégories séparées, mécanistes et matérielles.
Mais pourquoi une pomme est-elle différente d'une tomate ou une
abeille d'une fleur de kaki ? Comment fait l'ADN pour fabriquer
un arbre ou une fourmi ? Un être humain ou une salamandre ?
Le mot "morphique"
vient du grec, forme, et le champ morphogénétique détermine
comment les choses prennent forme – pas seulement les choses
vivantes, mais aussi la matière inanimée, non pensante. Bien que
les gènes jouent un rôle important dans notre organisation, ils
n'expliquent pas comment l'organisation elle-même se produit. Après
tout, les singes et les humains, les vers des fruits et les vers de
terre sont tous très semblables, génétiquement parlant. La théorie
de morphogénèse suppose que quelque chose impose un schéma
d'organisation sur un champ – en donnant des résultats spécifiques
dans la matière. Ces champs ne sont pas fixés – ils évoluent.
C'est en partie pourquoi on peut voir un enfant qui n'a pas de cancer
dans ses gènes, finira par développer la maladie en étant
constamment exposé à un "champ" qui le crée. C'est aussi
pourquoi certaines personnes avec des gènes facteurs de cancer ne
créent jamais de cancer. Sheldrake pense que ces messages dans le
champ sont transmis par une résonance "non-locale", ou par
ce que les anciens appelaient la conscience.
Dans une autre recherche
intéressante, nous apprenons que chez les embryons de vertébrés
deux yeux symétriques bilatéraux sortent de la plaque neurale
antérieure. Ce qui soulève une intéressante question – les deux
yeux partagent-ils une origine de développement commune, ou
naissent-ils séparément ? La nature jaillit-elle d'un coup, ou
existe-t-elle simplement comme une possibilité dans un royaume
métaphysique en attente de sa 'réalisation' ?
Même si l'on découvre
finalement ce qui constitue la cause sous-jacente ou le modèle de
développement, il est à noter que les champs morphiques des groupes
sociaux relient les membres du groupe, même s'ils sont éloignés,
et qu'ils assurent des canaux de communication qui affectent le
génome à distance. C'est le fondement de ce qu'on a appelé
"guérison à distance", ce qui peut aussi expliquer
comment des forêts entières communiquent par le système fongique
du sol forestier. Dans le cas de 61 études de guérison à distance
avec 120 études de contrôle supplémentaires mettant en jeu une
distance géographique de milliers de kilomètres, l'ADN change et
des guérisons spontanées se sont produites à plusieurs reprises.
Il s'avère que même si
notre code ADN est fixé pour la vie, l'épigénome (enregistrement
des changements chimiques de l'ADN et des protéines histone d'un
organisme qui peut se transmettre à la descendance d'un organisme)
est flexible. Les épigénomes réagissent à des signaux du monde
extérieur, comme le régime alimentaire et le stress. Même dans les
cellules différentiées, les signaux règlent la fonction cellulaire
par des changements dans l'expression du gène. Un épigénome
flexible permet de nous ajuster aux changements du monde environnant
et d'apprendre à partir de nos expériences. Cela se produit aussi
bien individuellement que collectivement.
Les interactions avec
l'épigénome peuvent se faire depuis le cœur d'une cellule, à
partir des cellules voisines ou depuis un environnement totalement
étranger à la cellule. En début de vie, l'alimentation et l'état
d'esprit de notre mère aident au développement de l'épigénome. Il
s'ensuit que si elle est inondée d'hormones du stress ou mange
beaucoup de chou et d'épinards, ses gènes en seront affectés. La
vie se poursuivant, une plus large diversité d'influences de
l'environnement modèle l'épigénome – que ce soient les
interactions sociales, l'activité physique, l'alimentation et les
réactions émotionnelles aux stimuli. En avançant en âge, et
pendant toute la vie, l'activité de l'épigénome est déclenchée
par ce qui se passe dans le monde extérieur, désactivant certains
groupes de gènes et en activant d'autres.
Changer
nos pensées et nos gènes
Pendant que des milliards de
dollars sont versés pour la recherche de gènes et la modification
génétique que ce soient les moustiques, les bananes et même les
gens, avons-nous raté quelque chose ? Si les gènes ne sont pas
du tout déterminants, et que nous pouvons changer ce que nous
devenons par la prière, la méditation, la guérison à distance,
l'intention, etc., pourquoi dépensons-nous alors autant d'énergie
et de temps à disséquer les constituants élémentaires eux-mêmes ?
Même nos souvenirs, en
fait, ne sont pas contenus dans la 'structure' de notre cerveau. Les
biochimistes ne sont pas particulièrement intéressés par cette
idée, mais les philosophes et les génies de la physique le sont.
Les gènes des os de votre bras et de votre gros orteil sont
finalement faits des mêmes cellules. Certaines cellules se
transforment simplement en bras et les autres en jambe, selon ce qui
est prévu pour notre création personnelle. Quand le Projet du
Génome Humain a été lancé, les scientifiques s'attendaient à
découvrir que l'être humain possède des centaines de milliers de
gènes, mais il s'avère que nous n'en avons que 23.000 environ –
ce qui suggère que les gènes ne sont pas l'essentiel de notre
mental, de notre physique ou de notre constitution psychologique. Un
oursin possède 26.000 gènes et le riz 38.000. C'est une gifle pour
tous ceux qui prônent le déterminisme. Les généticiens, comme
ceux œuvrant pour l'industrie biotechnologique, continuent de
mendier du temps pour le comprendre, mais ils ressemblent à des
enfants qui jouent avec des cubes de bois en tentant de construire le
Taj Mahal.
Si les gènes sont, en fait,
déterministes, alors comment des guérisseurs à distance
peuvent-ils atténuer les complications chez des patients ayant subi
un pontage en envoyant simplement des prières de guérison ?
Comment peut-on ignorer les innombrables autres études montrant des
résultats identiques ? C'est honnêtement impossible, mais la
science dominante l'ignore de toutes façons, parce qu'elle a mis de
côté le premier composant du plan universel – l'esprit. Nos
intentions, nos croyances et notre "soi supérieur", ou
esprit, possèdent leurs propres programmations. La science ne
comprend tout simplement pas encore comment cela fonctionne.
Dans les temps que nous
vivons, il est important de se souvenir que même notre propre corps
peut être transformé par les pensées, l'intention et une élévation
de conscience. Certains, comme Carl Jung, pensent que la mémoire
peut survivre à la mort du cerveau et se stocker dans quelque chose
d'analogue aux archives akashiques, ce qui suggère que nous
possédons tous une sagesse innée permettant de surmonter n'importe
quoi.
Méditation,
musique et gènes
"Au bout de 8 heures de
méditation (dans une étude publiée dans le journal
Psychoneuroendocrinologie] des personnes ont présenté un
éventail de différences génétiques et moléculaires, dont des
niveaux réduits de gènes favorisant l'inflammation. Ce qui
correspond à une plus rapide récupération physique face à une
situation stressante".
La musique aussi peut
changer les structures génétiques du cerveau. Une intéressante
recherche est sortie par l'intermédiaire de gens accoutumés à
envisager les êtres humains sous un angle déterministe : "Il
existe aujourd'hui plus d'une centaine d'études de neuroimagerie
musicale d'où ressort clairement une différence entre le cerveau
d'un musicien et celui d'un non-musicien. Cela concerne la taille du
cerveau , sa morphologie, sa densité, sa connectivité et le
fonctionnement du cerveau lui-même et il encourage divers processus
cognitifs souvent améliorés chez les musiciens. Un défi
intéressant de recherche dans l'avenir serait de s'occuper des
causes de ces différences. Le fait de devenir musicien entraîne-t-il
un changement dans le cerveau ou les musiciens ont-ils dès le départ
un cerveau différent ?"
L'Institut Monroe a montré
comment la pensée peut entraîner des changements moléculaires de
nos gènes, à maintes reprises. Nous ne pouvons pas changer le
génotype, mais l'expression du gène est modulée par les choix que
nous faisons et les comportements que nous choisissons, tous
orchestrés par la pensée. On dit que la pensée, sous son aspect
purement newtonien, n'est qu'un processus neurochimique régulé par
les changements de potentiel de la membrane électrique et,
respectivement, les changements de concentration des
neurotransmetteurs, les neuromodulateurs et les neurohormones. Cela
peut-il affecter notre manière d'agir ? Vous n'avez qu'à
demander à ceux qui sont déprimés chroniques ou qui ont un fort
taux de sérotonine circulant dans le corps.
Le Dr Léonard G. Horowitz a
aussi montré que les vibrations sonores changent la constitution
génétique. Une fréquence à 528Hz, semble offrir à l'ADN une
capacité à guérir. Nous sommes cependant presque tous
principalement soumis à ce qu'on appelle une "échelle de
tempérament égal" basée sur 440 Hz, créée il y a deux
siècles pour surmonter les fréquentes difficultés d'accordage des
instruments de musique. L'ISO (International Standards Organization)
a approuvé la norme 440 Hz en 1953, mais on soutient que les
harmoniques les plus naturelles à 432 Hz sont meilleures pour notre
corps et notre esprit. Certains ont abandonné malgré tout cette
norme et même certains musiciens célèbres sont revenus à une
fréquence harmonique plus naturelle pour accorder leurs instruments.
Notre ADN pourrait-il subir
l'attaque des gouvernements ? On dit que le ministre nazi de la
propagande, Joseph Goebbels, aurait ordonné de passer du 432 Hz au
440 Hz pour changer le comportement des gens et les rendre plus
dociles. Des changements forcés seraient survenus fréquemment au
cours de l'histoire. Pour nous défendre, la meilleure arme que nous
possédions est notre pleine conscience et notre capacité à choisir
un chemin différent de celui prescrit par le pouvoir en place.
Même s'il n'existe
peut-être pas de conséquence déterminée, nous pouvons toujours
déterminer ce que nous voulons faire des choses telles qu'elles se
présentent.
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