vendredi 12 juin 2015

Les champs morphogénétiques et l'avenir de nos gènes

Traduit par Hélios
Nos gènes sont depuis longtemps l'objet de battages médiatiques, décidant d'une sentence de mort ou d'une touche de génie, nous gratifiant d'une santé parfaite et d'une vivacité d'esprit ou d'un cancer, d'une maladie neurologique ou d'une "anomalie" congénitale. Et si notre destinée était déterminée par quelque chose d'autre ? Et si nos gènes n'étaient simplement que des constituants de base et qu'une plus grande intelligence était responsable de notre capacité à faire un lancer franc au basket ou à mourir à 46 ans d'une prédisposition génétique aux arrêts cardiaques ?
Le déterminisme génétique est l'idée que les gènes, à l'exclusion de l'environnement ou du domaine de notre conscience et de notre expérience, déterminent comment se fabrique un organisme. On pourrait en parler comme d'une version extrême de l'inné versus l'acquis, où notre ADN nous dit tout ce qu'il est possible de savoir sur notre devenir.
L'idée sus-mentionnée impose que la programmation générationnelle soit la grande responsable. Nous sommes devenus en fait si obsédés par les gènes que tout est prétexte à faire des tests – rechercher les gènes du cancer du sein ou des ovaires jusqu'aux indices se rapportant à nos racines ancestrales. Ce n'est pas que ce genre d'information ne soit pas utile, voire amusant, mais il peut s'avérer faussement restrictif. Même si nous apprenons que nos arrière-arrière-grand-parents aimaient pêcher ou avaient des cheveux roux, nous pouvons aussi de tomber sur des "gènes" moins plaisants qui présagent de conséquences plus sombres.

L'un des plus grands obstacles intellectuels à l'auto-guérison – sans parler de la compréhension de l'univers – est de supposer que les gènes déterminent notre réalité ou que notre vie et notre santé suivront probablement un chemin prédéterminé. Cette supposition se base encore sur une autre erreur – que nous ne sommes qu'une combinaison d'interactions mécaniques, chimiques et hormonales – ce que la science newtonienne [cartésienne, note d'Hélios] définirait comme "médecine moderne". Même si le Projet du Génome Humain [étude génétique réalisée entre 1989 et 2003 avec l'aide de nombreux pays contributeurs] a répertorié 3,2 milliards paires de base, il s'avère que nous ne sommes pas prêts à guérir un ADN aberrant, loin s'en faut. Pendant que les scientifiques examinaient les quatre simples lettres composant la protéine et cherchaient la manière dont elles assuraient les fonctions du corps, ils ont oublié de laisser une place à la conscience.
Au lieu d'une destinée déterminée par nos gènes, il semble aujourd'hui plus probable que nous soyons guidés par ce que la science appelle l'épigénétique [étude des influences environnementales modifiant l'expression du code génétique et des mécanismes en cause ; épigénome : ensemble des modifications épigénétiques d'une cellules]. Nos gènes se développent dans une soupe de champs de résonance créés par les pensées et les intentions. Rupert Sheldrake, biologiste connu et auteur de plus de 80 articles scientifiques sur le sujet, a longtemps pesté contre la science dominante et tenté héroïquement pendant des dizaines d'années de briser ses dogmes. Il a offert une théorie qu'il nomme résonance morphique. Son dernier livre, Science Set Free [traduit en français sous le titre de "Réenchanter la science"], met la pensée dominante au défi et discute d'un champ directeur qu'il nomme "esprit extensible".
La "résonance morphique", dit Sheldrake, "est un processus par lequel des systèmes auto-organisés héritent d'une mémoire provenant de systèmes similaires antérieurs. Dans sa formulation la plus générale, la résonance morphique signifie que les prétendues lois de la nature sont plutôt des habitudes. L'hypothèse de la résonance morphique conduit aussi à une interprétation radicalement nouvelle du stockage de la mémoire dans le cerveau et de l'héritage biologique. La mémoire a besoin d'être stockée en traces matérielles dans le cerveau ce qui le fait davantage ressembler à un récepteur de télévision qu'à un enregistreur de vidéo, qui ajuste les influences du passé. Et l'héritage biologique n'a pas besoin que tout soit codé dans les gènes ou dans les modifications épigénétiques des gènes ; il dépend en grande partie de la résonance morphique des membres précédents de l'espèce. Chaque individu hérite donc de la mémoire collective des membres passés de l'espèce et contribue aussi à la mémoire collective, affectant l'avenir des autres membres de l'espèce."
Un autre biologiste controversé, le Dr Bruce Lipton, a souligné qu'un seul groupe de caractères génétiques peut produire plus de 30.000 résultats différents possibles. Dans de multiples études sur l'adoption réalisées dans les années 1880 et 1990 on a découvert que, quelle que soit l'origine biologique, les enfants élevés dans la même famille présentaient de manière surprenante les mêmes conditions de santé.
Les chercheurs ont découvert que des enfants, qui ne partageaient aucune combinaison particulière de gènes les prédisposant à certains types de cancers mais avaient été adoptés dans des familles avec certaines attitudes et émotions prédominantes, développaient souvent les mêmes cancers que leurs familles d'accueil. Le contexte social a joué aussi un rôle important dans l'éventualité du développement d'une maladie chez ces enfants adoptés. Il était exceptionnellement rare que les gènes seuls déterminent les scénarios de santé.
Le paradigme scientifique de la détermination génétique jusqu'ici accepté s'est inversé. Les gènes eux-mêmes ne sont pas verrouillés par un code spécifique, ils peuvent changer au jour le jour et c'est ce qu'ils font. Comme l'explique Lipton dans une conférence : "Le nom protéine veut dire "élément primaire" (du grec proteios). Les protéines sont les composants primitifs de toutes les cellules végétales et animales. On trouve 100.000 protéines différentes chez les humains. Les protéines sont des "chaînes" linéaires, dont les "liens" moléculaires sont composés de molécules d’aminoacides. Chacun des 20 différents aminoacides possède une forme unique, de sorte qu'en étant reliés en chaîne, les protéines résultantes se replient pour former des "sculptures en fil de fer" en trois dimensions élaborées. L'aspect de la sculpture de protéines est déterminé par la séquence de ses liens aminoacides. L'équilibre des charges électromagnétiques le long de la chaîne de protéines sert à contrôler la forme "finale" de la sculpture. On parle de la forme unique d'une sculpture de protéines comme de sa "conformation". À la manière d'une serrure et d'une clé, les sculptures de protéines complètent la forme des molécules voisines (ce qui inclut d'autres protéines). Quand les protéines s'imbriquent avec les molécules voisines complémentaires, elles s'assemblent en structures complexes (à la manière des roues dentées qui s'imbriquent pour faire une montre)."
Cette découverte et d'autres réalisées depuis une centaine d'années ont permis aux scientifiques désireux d'aller à contre-courant de comprendre que les "composants premiers" de la vie sont toujours orchestrés par quelque chose de supplémentaire.
La théorie de la résonance morphique postule que, même si nous semblons séparés, nous sommes reliés par un champ commun, et c'est dans ce champ que la communication (parmi les cellules, l'ADN, les particules, etc.) se fait. Alors que la science newtonienne expliquait la gravitation et ébauchait la notion de force invisible qui maintient toutes choses ensemble, le même raisonnement scientifique avait aussi tendance à tout diviser en catégories séparées, mécanistes et matérielles. Mais pourquoi une pomme est-elle différente d'une tomate ou une abeille d'une fleur de kaki ? Comment fait l'ADN pour fabriquer un arbre ou une fourmi ? Un être humain ou une salamandre ?
Le mot "morphique" vient du grec, forme, et le champ morphogénétique détermine comment les choses prennent forme – pas seulement les choses vivantes, mais aussi la matière inanimée, non pensante. Bien que les gènes jouent un rôle important dans notre organisation, ils n'expliquent pas comment l'organisation elle-même se produit. Après tout, les singes et les humains, les vers des fruits et les vers de terre sont tous très semblables, génétiquement parlant. La théorie de morphogénèse suppose que quelque chose impose un schéma d'organisation sur un champ – en donnant des résultats spécifiques dans la matière. Ces champs ne sont pas fixés – ils évoluent. C'est en partie pourquoi on peut voir un enfant qui n'a pas de cancer dans ses gènes, finira par développer la maladie en étant constamment exposé à un "champ" qui le crée. C'est aussi pourquoi certaines personnes avec des gènes facteurs de cancer ne créent jamais de cancer. Sheldrake pense que ces messages dans le champ sont transmis par une résonance "non-locale", ou par ce que les anciens appelaient la conscience.
Dans une autre recherche intéressante, nous apprenons que chez les embryons de vertébrés deux yeux symétriques bilatéraux sortent de la plaque neurale antérieure. Ce qui soulève une intéressante question – les deux yeux partagent-ils une origine de développement commune, ou naissent-ils séparément ? La nature jaillit-elle d'un coup, ou existe-t-elle simplement comme une possibilité dans un royaume métaphysique en attente de sa 'réalisation' ?
Même si l'on découvre finalement ce qui constitue la cause sous-jacente ou le modèle de développement, il est à noter que les champs morphiques des groupes sociaux relient les membres du groupe, même s'ils sont éloignés, et qu'ils assurent des canaux de communication qui affectent le génome à distance. C'est le fondement de ce qu'on a appelé "guérison à distance", ce qui peut aussi expliquer comment des forêts entières communiquent par le système fongique du sol forestier. Dans le cas de 61 études de guérison à distance avec 120 études de contrôle supplémentaires mettant en jeu une distance géographique de milliers de kilomètres, l'ADN change et des guérisons spontanées se sont produites à plusieurs reprises.
Il s'avère que même si notre code ADN est fixé pour la vie, l'épigénome (enregistrement des changements chimiques de l'ADN et des protéines histone d'un organisme qui peut se transmettre à la descendance d'un organisme) est flexible. Les épigénomes réagissent à des signaux du monde extérieur, comme le régime alimentaire et le stress. Même dans les cellules différentiées, les signaux règlent la fonction cellulaire par des changements dans l'expression du gène. Un épigénome flexible permet de nous ajuster aux changements du monde environnant et d'apprendre à partir de nos expériences. Cela se produit aussi bien individuellement que collectivement.
Les interactions avec l'épigénome peuvent se faire depuis le cœur d'une cellule, à partir des cellules voisines ou depuis un environnement totalement étranger à la cellule. En début de vie, l'alimentation et l'état d'esprit de notre mère aident au développement de l'épigénome. Il s'ensuit que si elle est inondée d'hormones du stress ou mange beaucoup de chou et d'épinards, ses gènes en seront affectés. La vie se poursuivant, une plus large diversité d'influences de l'environnement modèle l'épigénome – que ce soient les interactions sociales, l'activité physique, l'alimentation et les réactions émotionnelles aux stimuli. En avançant en âge, et pendant toute la vie, l'activité de l'épigénome est déclenchée par ce qui se passe dans le monde extérieur, désactivant certains groupes de gènes et en activant d'autres.
Changer nos pensées et nos gènes
Pendant que des milliards de dollars sont versés pour la recherche de gènes et la modification génétique que ce soient les moustiques, les bananes et même les gens, avons-nous raté quelque chose ? Si les gènes ne sont pas du tout déterminants, et que nous pouvons changer ce que nous devenons par la prière, la méditation, la guérison à distance, l'intention, etc., pourquoi dépensons-nous alors autant d'énergie et de temps à disséquer les constituants élémentaires eux-mêmes ?
Même nos souvenirs, en fait, ne sont pas contenus dans la 'structure' de notre cerveau. Les biochimistes ne sont pas particulièrement intéressés par cette idée, mais les philosophes et les génies de la physique le sont. Les gènes des os de votre bras et de votre gros orteil sont finalement faits des mêmes cellules. Certaines cellules se transforment simplement en bras et les autres en jambe, selon ce qui est prévu pour notre création personnelle. Quand le Projet du Génome Humain a été lancé, les scientifiques s'attendaient à découvrir que l'être humain possède des centaines de milliers de gènes, mais il s'avère que nous n'en avons que 23.000 environ – ce qui suggère que les gènes ne sont pas l'essentiel de notre mental, de notre physique ou de notre constitution psychologique. Un oursin possède 26.000 gènes et le riz 38.000. C'est une gifle pour tous ceux qui prônent le déterminisme. Les généticiens, comme ceux œuvrant pour l'industrie biotechnologique, continuent de mendier du temps pour le comprendre, mais ils ressemblent à des enfants qui jouent avec des cubes de bois en tentant de construire le Taj Mahal.
Si les gènes sont, en fait, déterministes, alors comment des guérisseurs à distance peuvent-ils atténuer les complications chez des patients ayant subi un pontage en envoyant simplement des prières de guérison ? Comment peut-on ignorer les innombrables autres études montrant des résultats identiques ? C'est honnêtement impossible, mais la science dominante l'ignore de toutes façons, parce qu'elle a mis de côté le premier composant du plan universel – l'esprit. Nos intentions, nos croyances et notre "soi supérieur", ou esprit, possèdent leurs propres programmations. La science ne comprend tout simplement pas encore comment cela fonctionne.
Dans les temps que nous vivons, il est important de se souvenir que même notre propre corps peut être transformé par les pensées, l'intention et une élévation de conscience. Certains, comme Carl Jung, pensent que la mémoire peut survivre à la mort du cerveau et se stocker dans quelque chose d'analogue aux archives akashiques, ce qui suggère que nous possédons tous une sagesse innée permettant de surmonter n'importe quoi.
Méditation, musique et gènes
"Au bout de 8 heures de méditation (dans une étude publiée dans le journal Psychoneuroendocrinologie] des personnes ont présenté un éventail de différences génétiques et moléculaires, dont des niveaux réduits de gènes favorisant l'inflammation. Ce qui correspond à une plus rapide récupération physique face à une situation stressante".
La musique aussi peut changer les structures génétiques du cerveau. Une intéressante recherche est sortie par l'intermédiaire de gens accoutumés à envisager les êtres humains sous un angle déterministe : "Il existe aujourd'hui plus d'une centaine d'études de neuroimagerie musicale d'où ressort clairement une différence entre le cerveau d'un musicien et celui d'un non-musicien. Cela concerne la taille du cerveau , sa morphologie, sa densité, sa connectivité et le fonctionnement du cerveau lui-même et il encourage divers processus cognitifs souvent améliorés chez les musiciens. Un défi intéressant de recherche dans l'avenir serait de s'occuper des causes de ces différences. Le fait de devenir musicien entraîne-t-il un changement dans le cerveau ou les musiciens ont-ils dès le départ un cerveau différent ?"
L'Institut Monroe a montré comment la pensée peut entraîner des changements moléculaires de nos gènes, à maintes reprises. Nous ne pouvons pas changer le génotype, mais l'expression du gène est modulée par les choix que nous faisons et les comportements que nous choisissons, tous orchestrés par la pensée. On dit que la pensée, sous son aspect purement newtonien, n'est qu'un processus neurochimique régulé par les changements de potentiel de la membrane électrique et, respectivement, les changements de concentration des neurotransmetteurs, les neuromodulateurs et les neurohormones. Cela peut-il affecter notre manière d'agir ? Vous n'avez qu'à demander à ceux qui sont déprimés chroniques ou qui ont un fort taux de sérotonine circulant dans le corps.
Le Dr Léonard G. Horowitz a aussi montré que les vibrations sonores changent la constitution génétique. Une fréquence à 528Hz, semble offrir à l'ADN une capacité à guérir. Nous sommes cependant presque tous principalement soumis à ce qu'on appelle une "échelle de tempérament égal" basée sur 440 Hz, créée il y a deux siècles pour surmonter les fréquentes difficultés d'accordage des instruments de musique. L'ISO (International Standards Organization) a approuvé la norme 440 Hz en 1953, mais on soutient que les harmoniques les plus naturelles à 432 Hz sont meilleures pour notre corps et notre esprit. Certains ont abandonné malgré tout cette norme et même certains musiciens célèbres sont revenus à une fréquence harmonique plus naturelle pour accorder leurs instruments.
Notre ADN pourrait-il subir l'attaque des gouvernements ? On dit que le ministre nazi de la propagande, Joseph Goebbels, aurait ordonné de passer du 432 Hz au 440 Hz pour changer le comportement des gens et les rendre plus dociles. Des changements forcés seraient survenus fréquemment au cours de l'histoire. Pour nous défendre, la meilleure arme que nous possédions est notre pleine conscience et notre capacité à choisir un chemin différent de celui prescrit par le pouvoir en place.
Même s'il n'existe peut-être pas de conséquence déterminée, nous pouvons toujours déterminer ce que nous voulons faire des choses telles qu'elles se présentent.

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