"Votre
vision ne devient claire que lorsque vous pouvez regarder dans votre
coeur. Celui qui regarde à l'extérieur rêve. Celui qui regarde à
l'intérieur s'éveille."
Carl Jung
Carl Jung
Fils de pasteur, Carl Gustav Jung est né le 26 juillet 1875 à
Kesswil, au bord du lac
de Constance en Suisse. Ses années au collège de Bâle l’ont conduit à
s’intéresser aux sciences naturelles, à la philosophie, à la religion. Son père
meurt en 1896, il se retrouve seul avec sa mère et sa sœur et se pose pour lui la
question de la poursuite de ses études. Il connaît une période de grande pauvreté,
mais finalement réussit à entreprendre des études de médecine. Son intérêt pour les
données biologiques et les données spirituelles le conduit à choisir la psychiatrie.
En 1900, il devient assistant à la clinique psychiatrique de l’université de
Zurich (le Burghölzli). Ses années d’apprentissage lui permettent de mieux
comprendre l’univers des malades mentaux. C’est à ce
moment là qu’il découvre les travaux publiés par Sigmund Freud. Les recherches
faites par Freud au niveau de l’hypnose et du rêve aident Jung à aborder
l’univers étrange des hôpitaux psychiatriques. La première rencontre entre les
deux hommes a lieu en février 1907. Très vite des divergences apparaissent, elles se
confirment en 1909, date à laquelle ils firent un voyage commun aux Etats-Unis, invités
par la Clark University (Worcester, Mass.). Au début des années dix, les deux hommes se
séparent. Jung traverse alors un période de profonde solitude, confronté à son propre
inconscient. Il sort de cette crise en 1918 et alors commence pour lui toute une série
d’études et de publications, autant de jalons pour baliser les territoires inconnus
qu’il vient de découvrir.
Il se marie en 1903 avec Emma Rauschenbach, a cinq enfants et construit une maison où il s’installe
définitivement dès 1909 à Kusnacht (à quelques
kilomètres de Zurich, sur le bord du lac de Zurich). En 1923 Jung achète un terrain sur
la commune de Bollingen, à une trentaine de kilomètres de son domicile (au bord du lac
également). Il y construit une simple tour, lieu de refuge,
de méditation, qui après plusieurs modifications, finit au fil des ans par devenir un
véritable lieu de vie à l’écart et à l’abri du monde extérieur (en
particulier de son travail journalier auprès de ses patients).
Ses découvertes l’obligent à s’intéresser à nos racines occidentales, à
tous les courants de pensée. Il réhabilite le monde chrétien, l’alchimie, il
étudie de très près le monde oriental. Sa culture est immense. Il entreprend toute une
série de voyages, il découvre des hommes peu touchés par la civilisation, vivant entre
deux mondes (Inde, Afrique du Nord, tribus du Kenya, Indiens en Arizona, au nouveau
Mexique).
Dès 1936, il décrit dans l’un de ses livres le danger que fait courir
l’Allemagne avec une foule de détails malheureusement prophétiques, reliant
l’histoire de ce pays aux mythes sous-jacents qui l’animent. Son œuvre est
condamnée par les Allemands, il ne peut rien faire pour éviter le conflit mondial et il
doit sa survie au seul fait d'habiter en Suisse.
En 1944, il est victime d'un infarctus, c’est là qu’il fait
l’expérience du passage de la vie vers la mort dans sa première phase. Une force
invisible l’oblige à "revenir sur terre". Il publie alors toute une série
d’ouvrages qualifiés de majeurs. En 1945, il fonde la société Suisse de
Psychologie pratique et en 1948 l'Institut qui porte son nom (à Zurich).
Il écrit jusqu’à la
fin de sa vie, témoin de l’homme, des difficultés de son temps. Il meurt le 6 juin
1961 à Kusnacht.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.