Quand la culpabilité meurt, le jugement disparaît et il n’y aura plus d’auto-punition.
La prouesse pour récupérer l’innocence devant un conditionnement qui nous accuse pour que l’on reste des esclaves.
Pour
nous qui sommes dans un processus de guérison, nous savons que le
rétablissement de la dignité est une tâche ardue, qui semble infinie, si
bien que parfois nous vivons une sensation d’impuissance carnous
bloquons sur la croyance qu’il nous ait impossible de revenir à
l’innocence originelle parce que c’est quelque chose d’irréalisable.
Mais ce qui arrive à beaucoup de gens à travers le monde, c’est la
volonté profonde de guérir à partir de son âme. Tout le monde n’accepte
pas le fait que en guérissant la blessure de la culpabilité l’on
commence un processus de transformation.
Le problème est très profond et est très ancré, la pensée est pleine de conclusions: tant
de choses que l’on a pas bien faites, que l’on n’a pas faites alors
qu’on aurait les dû faire; tant de choses qui se sont passées et qui
n’auraient pas dû avoir eu lieu, des choses qui auraient dues se passer
autrement ou qui ne sont pas arrivées alors que nous le voulions tant. Le
sentiment d’imperfection produit du mécontentement et une inlassable
plainte. Chaque pensée d’imperfection ou d’erreur produit un sentiment
conséquent d’injustice. Quand nous ressentons l’injustice, nous devenons
les pires juges des autres, de la vie et de l’existence, simplement
parce que nous REJETONS. Mais pour guérir, nous devons comprendre
pourquoi nous rejetons.
Quand le cœur se ferme, c’est quand la raison prend le pouvoir et développe sa stratégie épouvantable de perpétuer le rejet.
Nous sommes devenus experts en rejetant nos enfants
de mille manières. Mon processus de compréhension et de guérison me met
presque quotidiennement dans des situations de tests pour observer les
niveaux internes de rejet que je pourrais avoir moi-même ou qui
pourraient être dans mon environnement.
Maintenant, il est 4 heures du matin, il y a quelques heures ma fille Amelys est venue en pleurant et elle m’a dit: «
Je suis très triste papa parce que quand je mange ou je prends une
douche ou je vais dormir, je pense qu’il y a beaucoup d’enfants qui
n’ont pas ce que j’ai et qui souffrent » ses
pleurs étaient déchirants, sa tristesse très profonde. Je venais de
dîner dans une maison à Marbella où nous avons passé les vacances avec
une partie de la famille, et avant le dîner j’ai dit : je suis dans le meilleur restaurant de toute la côte méditerranéenne …
un endroit parfait, un temps parfait et une conversation profonde. Ma
sœur Beatríz a fait un délicieux repas, on boit un savoureux vin
d’Italie qui est un cadeau d’Erik et Michela, un couple d’amis. Tout ce
que je pourrais dire c’était QUEL CADEAU QUE D’ÊTRE ICI AVEC CEUX
QUI M’ACCOMPAGNENT ET DANS CE BIEN-ÊTRE INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR! Mais
quelques moments plus tard est venue la réaction soudaine d’Amelys, une
petite fille de 9 ans dans un état de réflexion qui l’a conduite à une
explosion émotionnelle. C’était peut être parce que nous avions parlé de
l’injustice dans le monde vis à vis du fait qu’on traite si mal les
enfants ; nous avons convenu que la maltraitance des enfants est la
barbarie la plus atroce commise par les humains et l’origine de tous les
malheurs dont nous souffrons. L’exploitation, la prostitution et la
négligence à l’encontre des enfants a fait l’objet de la discussion,
comment ils sont forcés de tant de choses, comment l’on tire profit de
leur faiblesse et de l’innocence pour les manipuler, et comment cela
affecte toute l’humanité.
A
ce moment-là, j’ai décidé de mettre la main sur le cœur d’Amelys et de
lui dire : s’il te plaît n’arrête pas de ressentir cette douleur que tu
ressens, mais ne laisse pas la douleur te faire devenir un enfant
malheureux. Il est si précieux de sentir du
cœur, de la sensibilité que nous avons tous et c’est la chose la plus
précieuse que nous puissions exprimer. J’ai
répété à Amelys: ressens ce que tu ressens, ne le rejette pas;ça peut
être de la haine, parfois de l’amour, je te demande juste de t’assoir
sans penser à ce que tu devrais ressentir, sans te dire que tu devrais
ressentir telle chose ou telle autre, tout sentiment arrive pour une
raison et la seule chose que l’on peut faire c’est de l’accepter. S’il
te plaît ne le rejette pas.
Je suis allé au lit et j’ai vu un film « Des parents aux
enfants » sur le drame vécu par une fille de 8 ans suite à la mort de
ses parents, et comment cet événement a beaucoup conditionné une grande
partie de sa vie dans la peur d’être abandonnée. Le comportement
autodestructeur de cette fillette l’a remise dans sa blessure plus d’une
fois, comme si elle était condamnée à souffrir et à répéter ce possible
moment où elle avait été abandonnée par ses parents, qui en fait sont
morts dans un accident. L’esprit innocent de l’enfant crée une
conclusion terrible: si l’on m’a abandonné c’est parce que je l’ai
mérité, donc je ne suis pas digne de l’amour des autres. C’est ainsi que
sa vie a été créée sur l’idée de ne pas mériter l’amour, et face à cela
la seule option était de souffrir.
Chaque
enfant décide inconsciemment d’absoudre ses parents pour se
culpabiliser lui même quoi qu’il arrive, même si les parents l’ont
abandonné, abusé ou humilié, il va prendre sur lui la responsabilité et
il va arriver à la conclusion que tous ce que l’on lui a fait c’était
parce qu’il le méritait. C’est un acte d’amour qui vient de l’innocence
que presque chaque enfant a à ce moment-là. L’impossibilité de blâmer
les autres est ce qui crée la blessure originale du rejet. Tout
simplement parce qu’il ne peut pas rejeter ce qui crée de l’indignité et
de l’indignation, et pour transformer ce qu’il perçoit néanmoins, cela
aboutit à un rejet de lui-même.
SI
LE REJET SE PASSE DANS LE MOMENT ET LA SITUATION OU L’ENFANT EST EN
TRAIN DE CRÉER SON IDÉE DE LUI-MÊME, SON IMAGE DE LUI, IL VA RESTER
TOUCHÉ DANS LE PLUS INTIME DE SON ÂME PARCE QU’IL S’EST PERÇU COUPABLE.
LE REJET EST LIÉ A LA CULPABILITÉ.
Bien
que le travail intérieur que nous faisons soit constant, profond et
plein de reddition, l’armée des pensées organisées par le juge que nous
avons à l’intérieur, vient nous chercher quand l’on fait des pas vers la
libération de la culpabilité. C’est comme si l’on ne nous autorisait
pas à arrêter de nous sentir coupables, parce que cela romprait la
loyauté fondamentale à notre système familial et à la souffrance des
ancêtres. .
La
naissance de la liberté se produit quand il n’y a aucune trace de
culpabilité qui nous harcèle à l’intérieur; la raison nous a fait croire
que nous ne méritons pas l’amour, que nous ne sommes pas dignes
d’abondance. Se rendre compte depuis un cœur ouvert et la conscience
élargie, que nous sommes et avons toujours été innocents, et que la
culpabilité était une illusion, est un moment magique et guérisseur.
C’est
très facile à expliquer comme ça, mais c’est très difficile de le
comprendre depuis notre âme. Donc, je vais écrire un autre article pour
développer comment est-ce que l’on propose la guérison de l’idée d’une
erreur, de l’injustice et la punition que l’on s’impose à soi-même.
Le simple fait de s’y approfondir, crée les conditions pour que la guérison commence à se produire.
Le sens-tu?
Alberto José Varela
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