lundi 23 juillet 2018

Stephen Echer - Voyage



Sans hésiter,
Sans un regard,
Sans une parole,
Sans rien laisser prévoir
Le dos tourné au vent du soir
Se demander si il n'est pas déjà trop tard.
Sans illusions,
Sans désespoir
Sans transition,
Passer du blanc au noir
Col relevé, plus personne à croire
Tant le ciel brille, tant le silence égard.


Tous tes amis diront de moi que j'étais ci, que j'étais
ça
Mais gardes moi dans ta mémoire
Laisse moi entrer sur son si blanc territoire
Seul dans les rues je marcherai,
Seul dans un lit je m'endormirai
A l'occasion je contemplerai l'or des saisons,
Le cœur noir des forets
Sous les horaires, sous les départs dorment des hommes qui
ne vont plus nul part.
Et j'ai beau être seul,
J'ai beau ne plus t'avoir,
Je ne me sens pas au bord du désespoir
Car je suis un grain,
Je suis une poussière,
Je suis entrain d'inventer une prière
Je bénis les gares,
Je bénis mes frères et je sens que mes blessures se
referment

Car je suis un grain,
Je suis une prière
Et le chagrin retourne à la poussière.
Car je suis un grain,
Je suis une prière
Et j'efface mon nom des portes de l'enfer.

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