La
Réincarnation est le moyen le plus efficace du Karma, celui qui assure
aux âmes les améliorations les plus rapides et les plus complètes. Elle
donne aux âmes humaines, avec la possibilité de leur Evolution propre,
celle d’agir sur la matière de leurs différents corps, afin de
l’évoluer.
Pendant
la première période de la vie humaine sur la terre, l’âme était
réservée à des incarnations très rapprochées, car la force nécessaire
pour demeurer dans l’invisible était très réduite. En effet, l’âme,
étroitement unie à la matière terrestre, ne s’exerçait que peu à se
séparer de cette matière pour vivre d’une vie indépendante et, les
véhicules n’ayant pas été préparés sur la terre, elle ne disposait que
de peu de forces pour sa vie de l’au-delà et devait se replonger
rapidement dans la vie matérielle. Les occasions, du reste, en étaient
fréquentes, car la vie humaine, soumise à des conditions très précaires,
était très courte et les naissances se succédaient très rapidement.
Puis
l’âme a réussi peu à peu à dominer une part des forces matérielles,
évoluant assez pour se préparer une sorte de corps plus subtil,
s’accordant avec les plans les plus bas du monde invisible. A ce moment,
la vie dans l’au-delà sera plus longue, et la puissance de l’âme se
développera.
Nous allons essayer de comprendre pourquoi et comment l’âme à besoin de se réincarner.
Si
nous considérons un être humain dans sa vie incarnée, nous constatons
qu’il apporte avec lui un potentiel de forces, et que, ce potentiel
épuisé, il meurt.
Nous constaterons aussi qu’il a, pendant sa vie, deux formes d’activité:
-
l’une entièrement physique et matérielle qui consiste à se nourrir, à
se reproduire et à agir sur ce plan en tout ce qui le concerne.
-
L’autre, qui n’a rien à voir avec la matière, satisfait une autre face
de l’être: c’est l’activité intellectuelle, et surtout altruiste.
La
force créée par ces dernières ne se manifeste que peu sur la terre et
c’est précisément elle qui permettra à l’âme de vivre plus ou moins
longtemps dans le monde invisible. En conséquence, nous pouvons dire que
l’homme apporte de l’invisible un potentiel déterminé de forces qui
conditionnent sa vie incarnée — et que, de cette vie il emporte une
autre force dont dépend son séjour dans l’au-delà. Comme le dynamisme
physique s’épuise pendant la vie terrestre, un moment vient où les
forces spirituelles emportées de la terre ont aussi leur fin et le
problème se pose de savoir comment l’âme va pouvoir se recharger de
forces pour exister et durer. En général, une sorte de chute vibratoire
la fait repasser par tous les états qu’elle a connus après la mort et
elle s’entoure à nouveau de matière de plus en plus lourde jusqu’au
moment où elle peut retrouver, par l’intermédiaire des parents la
matière dernière qui lui permettra de recommencer le cycle de ses vies
et d’acquérir à nouveau des forces suffisantes afin de se libérer pour
un temps des nécessités du corps.
Nous
voyons ainsi clairement comment les âmes vont et viennent du visible à
l’invisible, changeant non de vie ni de nature, mais d’état, et
travaillant ainsi à se pourvoir de matière de plus en plus subtile
permettant des séjours de plus en plus prolongés dans l’au-delà.
La relation avec nos vies passées.
Si,
dans notre réincarnation passée, nous avons fait beaucoup de mal à
notre prochain, alors il nous échoit d'en souffrir à présent les
conséquences et nous naissons avec une très mauvaise destinée ; nous
échouons dans nos négoces, la misère nous poursuit et nous souffrons
immensément. Si avant nous avons enlevé la femme d'un autre, alors,
maintenant, on nous l'enlève; si nous avons été de mauvais parents, si
nous n'avons pas su être bons envers nos enfants, alors il nous revient
de naître dans un lieu plus amer que le fiel. Nos parents nous feront
souffrir de la même manière que nous avons fait souffrir nos enfants
lors de notre réincarnation passée. Celui qui sème la foudre n'a d'autre
recours que de récolter des tempêtes. Celui qui sème du maïs, qu'il
mange du maïs ! Chacun récolte ce qu'il sème. Si Dieu envoyait une âme
naître dans l'aisance sans qu'elle ait fait aucun bien, et s'il en
faisait naître d'autres dans la misère sans qu'elles aient fait le
moindre mal, où serait la justice de Dieu ?
Un
génie est arrivé à être un génie parce que pendant des millions de
vies, il est revenu lutter pour se perfectionner. Nous sommes la
résultante de nos réincarnations passées. « De la mesure dont vous
mesurez, on usera pour vous mesurer ». Il existe quarante-deux Maîtres
du Karma. Le Karma, c'est la loi de la Compensation.
A
chaque réincarnation, nous sommes de plus en plus parfaits. Nous sommes
venus des millions de fois en ce monde, et il nous faut continuer à y
vivre jusqu'à ce que nous devenions parfaits.
Les lois de l’évolution spirituelle.
La
loi d’Evolution régit le Cosmos tout entier, et on ne peut suivre le
chemin de l’âme dans son travail sur la terre sans en être persuadé. Le
travail de l’âme humaine, s’il représente un effort long et pénible, se
résume pourtant en peu de mots : se dégager des forces matérielles pour
accéder à un mode de vie spirituelle, puis retourner vers la source dont
émane l’âme. Ce retour s’accomplit au moment où, ayant parcouru toutes
les étapes de l’évolution, elle se retrouve libre, mais ayant conservé
le produit de ses expériences, les acquisitions de son travail, et les
liens de l’âme qu’un sort commun, des vies nombreuses sur la terre lui
ont créé avec d’autres âmes qui forment alors avec elle une sorte de
famille spirituelle.
Ce
que sera à ce moment la vie de cette âme dégagée, il est superflu de
l’envisager. En effet, ce que nous appelons la libération n’est, en
général, que la délivrance des nécessités du retour sur la terre et non
la réintégration absolue et définitive à la force suprême. C’est
pourquoi nous nous contenterons d’un but plus modeste, celui de suivre
une âme dans sa vie invisible et de connaître les lois qui régissent
cette vie continue qui est la sienne. Il est certain que la loi
évolutive a été incluse dans le processus de la Création et qu’elle
s’applique désormais sans intervention d’aucune sorte, mécaniquement,
pour ainsi dire. Elle a pour moyens des forces de plusieurs sortes dont
une les renferme toutes : c’est la loi du Karma.Quelle est sa nature et quel est son but ?
La terre peut continuer son existence dans l’Univers à cause d’une loi d’équilibre qui la régit.
Cet
équilibre suppose que les forces spirituelles et matérielles continuent
d’obéir strictement à l’impulsion première qui leur a été donnée, et
que, délibérément, elles ne faussent pas les conditions préétablies par
le Créateur. Dans la réalité, il n’en est pas ainsi. L’être humain est
composé, et c’est son drame, de forces qui, pour être de même origine,
suivent des voies différentes et tendent à réaliser chacune leurs
propres fins en soumettant l’autre.
La
loi d’Evolution a soumis les forces matérielles aux forces spirituelles
et, tant qu’il en est ainsi, l’équilibre reste entier. Mais, dès que
les facteurs sont inversés, l’équilibre est rompu et les conséquences
pourraient être graves si une loi n’intervenait pas pour le rétablir. Le
Karma a donc pour but de maintenir la terre dans la voie qui lui a été
fixée et il s’exerce sur toutes choses.
Les lois de la réincarnation
Le
noyau spirituel de l’âme est entouré d’un certain nombre de champs
magnétiques concentriques dont les vibrations sont d’autant plus rapides
qu’ils sont plus proches du centre et d’autant plus nombreux que l’âme
est plus évoluée. Après son départ de la terre l’âme va passer par
différents états qui correspondent à ces différents champs magnétiques.
Elle va les épuiser successivement, séjournant, pour respecter la
terminologie habituelle, dans « les différents plans ou Ethers» qui
constituent le monde invisible. Après un séjour dans chacun de ces
plans, allégée, purifiée, elle pourra accéder à un état de conscience
plus subtil jusqu’au moment où elle aura atteint une limite que son
Evolution ne lui permet pas de dépasser. A ce moment deux alternatives
paraissent possibles :
- ou bien rester dans l’invisible et y accomplir son Evolution,- ou bien revenir sur la terre pour reconstituer par le travail terrestre les différents véhicules qui permettent le séjour dans l’au-delà.
La
Réincarnation est entièrement conditionnée par les liens que l’homme
s’est tissé sur la terre, et les occasions sont multiples de le faire.
Le souvenir de ses parents, de ses amis demeurés incarnés, et dont il
n’a pas appris à connaître l’âme et à rester ainsi unis à eux ;
l’attrait pour la beauté demeuré trop sensuel, et qui s’adresse à la
forme plutôt qu’à l’essence; l’Altruisme même, s’il n’est pas libéré
d’une forme de sensibilité toute terrestre et s’il ne s’adresse pas aux
âmes par-delà les corps, tout cela contribue à ramener l’homme sur la
terre. Par ailleurs, il a perdu le souvenir des conditions de la vie
terrestre, presque aussi complètement que nous perdons ici celui de la
vie invisible. Les souffrances ne lui apparaissent plus que comme un
moyen de progression, et les astreintes du corps comme l’occasion d’une
victoire.
Et,
par ailleurs, il prend conscience que sa part d’au-delà est construite
par lui et que, grâce à un nouveau séjour terrestre, il pourra conquérir
d’autres plans et un épanouissement plus intense de l’âme. Tout cela le
ramène vers la terre et le conduit vers la Réincarnation. C’est une
pente que l’âme suit: la plus facile, la plus courante. Pour comprendre
comment s’enchaînent l’une à l’autre les vies terrestres d’une même âme
et comment peut agir le Karma, il faut répéter que les pensées et les
actes des hommes sur la terre ont deux effets différents : l’un qui est
lié au corps astral et qui crée des formes dont le passage dans les
différents plans permettra la destruction, l’autre qui se manifeste par
des modifications du champ vibratoire de l’âme et qui ne se transforme
pas au cours de la vie invisible, — sauf dans quelques cas particuliers
et assez rares.
Le
problème de la Réincarnation cesse de paraître insoluble si on ne
s’attache pas aux actes accomplis, aux pensées émises, mais plutôt à
l’état même de l’âme, conséquence de ses actes et de ses pensées. C’est
de cet état que prendront conscience les forces chargées de la diriger
vers une nouvelle Incarnation.
Les
défauts, les passions, les instincts non maîtrisés laissent dans l’âme
une zone d’ombre qui va conditionner la vie sur la terre. L’âme sera
dirigée vers la Race, le Milieu, la Famille qui lui permettront de
développer les germes de forces spirituelles qui sont en elle et de se
transformer par la souffrance et les efforts. Ainsi, de vies en vies,
d’épreuves en épreuves, l’âme s’éclairera, se dépouillera, jusqu’au jour
où elle prendra conscience de l’inutilité de ses retours sur la terre,
où ses séjours dans l’Invisible, fruits de ses efforts terrestres, se
feront de plus en plus longs, jusqu’au jour où, enfin libérée de ses
liens, elle s’établira dans la lumière et dans la Paix.
Quand
l’âme a épuisé la force qui lui permet son existence dans l’Invisible,
quand elle se sent attirée vers la terre, elle quitte le Plan où elle a
passé son Au-delà. Déjà lourde et gonflée des désirs emportés de la
terre au moment de la mort, elle se prépare à la Réincarnation. Pendant
sa vie invisible, elle s’est trouvée en contact avec des Maîtres. Elle
les a enviés pour leur force et leur maîtrise, pour la possibilité
d’atteindre des Plans où elle voudrait accéder. C’est en partie cette
ambition spirituelle qui conditionnera la vie nouvelle. Pour conquérir
ces Plans, pour acquérir ces forces, l’âme va accepter travaux et
épreuves, comme sur la terre s’achètent, par l’effort, la richesse, la
puissance et même le bonheur.
Dès
que l’âme a choisi son chemin, elle va se diriger vers le pays et la
famille en rapport avec son développement et susceptibles de lui créer
les conditions de son travail. L’âme sait comment elle devra agir et
comment elle se servira de son corps pour le faire. Toutefois elle ne
peut, entièrement par elle-même, créer le climat propice à son
développement et une aide lui est apportée par la vibration des Astres.
Son guide choisit l’heure de la naissance afin que l’âme, marquée par
son ambiance, soit sensible aux radiations de certaines planètes, de
certaines étoiles et aux combinaisons multiples de ces radiations. Elles
agiront sur le corps, le prédisposant aux maladies purificatrices, et
sur l’âme, lui traçant la route de son avancement. Ces forces agissent
extérieurement à elle. Elles sont mécaniques, donc inéluctables. C’est
seulement la façon d’y réagir qui modifie le destin en bien ou en mal.
Toutefois elles n’excluent pas le libre arbitre, car il est enfantin de
le limiter aux corps et, partant, à la vie matérielle.
C’est
l’âme qui dirige, choisit, accepte, repousse, et c’est elle qui a
déterminé le destin de la vie présente. Ainsi, il est faux de placer le
déterminisme hors de l’Etre. L’Etre est libre. Il connaît le but, désire
l’atteindre et choisit lui-même la route. Celle-ci choisie, il ne peut
que la suivre, car ce n’est pas le destin du corps qui se joue. Celui-là
est déterminé. Il va incontestablement à la mort et à la destruction.
Mais l’âme !...
C’est elle qui est éternelle. C’est elle qui, en pleine connaissance du but, a choisi la route.
La
Réincarnation devient nécessaire dès que l’âme a épuisé la force
spirituelle acquise sur la terre et qu’elle ne peut trouver ces forces
dans l’Au-delà. Les vibrations qui ont marqué l’âme pendant la vie
terrestre ont deux effets :
- L’un est créateur de formes astrales qui s’épuisent au cours de la vie invisible,
-
l’autre a pour effet de modifier ce champ magnétique qu’est l’âme
humaine et cet état demeure, en général, le même tout au long de la vie
de l’Au-delà.
C’est
pour cela que la Réincarnation est la plupart du temps indispensable. A
ce moment, l’âme est à peu près semblable à ce qu’elle était au moment
de la mort précédente. Dès lors une force va intervenir pour la guider
vers les conditions nécessaires à son avancement.
Peut-on dire que cette force est entièrement étrangère à l’âme ?
Cela
n’est pas certain, car le fait d’avoir une force ou une autre, d’être
libéré d’un vice ou soumis à un autre change entièrement son équilibre
et crée une attirance vers les conditions d’Incarnation qui lui seront
nécessaires. A mesure que l’on pénètre plus profondément dans le
processus d’Evolution, on le voit se dépouiller des interventions
extérieures, jusqu’au point où l’on s’aperçoit que tout se meut et se
développe par le fait de lois impersonnelles et immuables et que le seul
facteur qui soit individuel est l’âme humaine soumise à son propre
destin.
Avant
le retour sur la terre, l’âme doit passer par un Plan particulier où va
se préparer sa Réincarnation. Comme sur la terre un choc fait se
dérouler le spectacle de la vie toute entière; le contact avec un Maître
de ce Plan réanime le souvenir des actes et des pensées des vies
précédentes. C’est à ce moment que l’âme choisit sa route.
Il
faut tenir compte et des acquis des Incarnations passées et des désirs
précis de l’âme de gagner une vertu, une faculté ou un pouvoir déterminé
et lui donner l’occasion de les acquérir et de progresser. Il y a en
elle une force qui lui permet de mesurer avec justesse ce qu’elle pourra
supporter. C’est à ce moment aussi que l’âme trouvera le guide de sa
nouvelle vie terrestre.
Alors,
comme une aide a été donnée à l’âme pour quitter le corps, il va
l’aider à se refaire les forces dont elle a besoin pour revenir à la
terre. Et la vie recommence...
L’âme
choisit, avant la naissance, une voie déterminée et elle prépare avant
sa venue sur la terre les conditions nécessaires pour arriver au but
choisi. Tant que l’homme suit cette voie, tant que son cerveau et son
cœur participent à l’œuvre choisie, il se trouve à même de profiter
entièrement des circonstances favorables. Ce qu’on appelle « la chance »
l’accompagne. Mais il ne faut pas oublier que l’âme se souvient
d’autres vies et des maîtrises acquises au cours de ses existences, et
qu’elle est parfois tentée de revenir à d’anciennes expériences qui lui
ont déjà apporté des joies et qui lui semblent plus faciles. Ce faisant,
elle se met en contradiction avec les circonstances qu’elle avait
prévues et les facultés qu’elle avait apportées avec elle. De là
désharmonie entre ses désirs, ses efforts et les circonstances arrangées
par elle et par ses guides; de là découlent la souffrance et les
épreuves.
Connaître
la route à suivre serait difficile si l’homme n’avait en lui-même comme
une prescience de son destin et s’il ne lui était pas possible de
remarquer que certains actes, certaines décisions lui apportent réussite
et paix. Tous devraient accomplir leur vie terrestre avec joie, si
presque tous ne cherchaient au-delà de leurs possibilités et en dehors
de leur destin.
Chaque
être de bonne volonté peut trouver sa voie, car chaque âme à un guide
bienveillant, mais juste, qui donne, avant de frapper, certains signes
pour avertir qu’on fait fausse route. Il est regrettable de s’acharner
dans l’erreur, car une désharmonie trop longue crée d’amères épreuves.
Il faut faire en sorte de sentir si des échecs répétés ne sont pas les
signes d’une erreur et d’un faux aiguillage. Cela ne veut pas dire que
les entreprises humaines doivent réussir d’elles-mêmes, car la loi de la
terre est la lutte et l’effort. Avoir peine à réaliser son but n’est
pas signe que ce but soit en dehors du destin; mais voir échouer
successivement des entreprises du même ordre montre qu’on s’est engagé
dans la mauvaise voie. La persévérance, dans ce cas, est une faute.
C’est par ces échecs répétés que l’on est averti de l’erreur et
s’obstiner contre le destin est vain.
Tous
vous avez entrepris des choses variées, tous vous avez peiné, mais, à
travers les peines et les écueils, vous voyiez l’aide venir au bon
moment et luire le succès, lointain peut-être, mais sûr. Pour d’autres
entreprises, les échecs étaient sans remède et vous conduisaient au
malheur. C’est la différence entre un but en accord avec le destin et un
autre qui le contrarie.
La
connaissance de ces lois permet à tous une vie plus pleine et plus
heureuse. Il y a toujours des similitudes entre les enfants et les
parents, car l’âme doit trouver une force de manifestation en accord
avec elle.
Etre
assassin n’est pas le lot d’une âme belle, mais, pour le devenir, il
faut trouver, ou bien dans ses parents, ou bien dans ses proches, une
force qui permette la manifestation de cette tendance à tuer. Il se peut
qu’un enfant soit très différent de l’un de ses parents, mais qu’il
soit différent des deux cela est impossible, car l’âme ne s’incarne,
qu’en suivant la voie des affinités. Etre assassin, cela ne veut pas
dire que l’un de ses parents l’a été. L’âme recèle en elle des
virtualités cachées qui ne s’expriment pas toujours à cause des
conditions du Karma. Tous ceux qui pourraient tué ne tuent pas, car ils
n’ont pas dans leur vie ces épreuves à subir, mais une force cruelle et
brutale dort en eux et saurait les y conduire si les circonstances s’y
prêtaient.
Etre
père, être mère, c’est aider une âme à se manifester et lui donner une
forme matérielle qui la vêtira et se combinera avec elle. Nous allons
essayer de comprendre la force qui, de vie en vie, unit les âmes, et
suivre le fil imperceptible qui les relie entre elles.
Un
jour, vous avez rencontré un être que vous avez aimé et vous avez
désiré que la mort ne vous sépare pas. Dès ce jour un lien s’est créé
que la mort ne rompra plus jamais. Des vies différentes seront
l’occasion de vous retrouver, de renforcer le lien qui vous unit.
Parfois, une âme reste très longtemps dans l’Invisible pour guider celle
qui, sur la terre, doit accomplir une œuvre difficile. Puis, pour
rétablir l’équilibre, des vies courtes succèdent à de longues vies.
Pendant ce temps d’autres liens se forment. Epoux, enfants, amis se
trouvent et se retrouvent, enlaçant leur destin, se créant ainsi du
Karma. Ces âmes, arrivées dans l’Invisible, forment comme une entité
unique dans le sens que leurs vibrations sont de plus en plus
harmoniques et qu’elles acceptent une même mission et veillent
indifféremment sur tous les êtres de leur famille spirituelle.
Les
liens amicaux qui nous rassemblent, les biens spirituels que vous
mettez en commun ont une racine déjà lointaine, car il n’est pas
d’exemple que des attaches qui ne sont ni de chair ni d’intérêt n’aient
pas une origine ancienne. L’amitié est une chose d’origine spirituelle
alors que les liens du sang ne le sont pas toujours. Ce sont des
occasions de progrès, car les parentés donnent souvent matière à des
épreuves qui forgent l’âme. A la succession des vies est liée la
progression des forces matérielles qui composent les divers corps dont
l’âme se revêt et qui doivent évoluer par son intermédiaire. Il faut se
rappeler que l’âme s’exprime par des vibrations qu’elle communique au
corps chargé de manifester ces forces. Il y a, entre les vibrations de
l’âme et celles de la matière dont est construit le corps, un
obligatoire accord de vibrations. Si l’âme se transforme, si elle
s’affine et progresse, le corps qui doit l’exprimer doit obligatoirement
devenir plus pur et plus subtil afin de s’accorder aux vibrations de
l’âme. C’est pourquoi le Sage recherche la sobriété et la maîtrise dans
ses pensées et ses désirs.
Certes,
l’âme doit précéder la matière dans l’Evolution; aussi un mode de vie
qui n’est pas imposé de l’intérieur ne peut en rien l’aider, car la
matière est faite pour suivre l’esprit et non pour être suivie par lui.
Ainsi les Réincarnations avec les progrès que la lutte et la souffrance
imposent à l’âme ont non seulement pour but son Evolution, mais encore
le fait de lui donner l’opportunité de remplir sa mission qui est
d’aider les forces matérielles à évoluer par l’effort de s’accorder à
des vibrations de plus en plus pures et subtiles. Après que l’âme a
épuisé les forces apportées de la terre, une sorte de déséquilibre se
produira qui la contraindra à se réincarner. Presque mécanique est
l’obligation de revenir sur la terre.
Et comment va s’accomplir cette Réincarnation ?
Il
est certain que là va jouer la loi des affinités et celle des
vibrations. Pourtant, pendant très longtemps, l’homme n’est pas livré à
ces forces trop puissantes pour lui et il va être guidé sur ce point
avant son retour à la terre par des Maîtres de ce Plan.
Et
voyez combien devient simple le problème de la Réincarnation, si on
cesse d’envisager en eux-mêmes les actes et les pensées des vies
précédentes pour ne considérer que l’équilibre et le déséquilibre,
l’harmonie et la désharmonie et les vibrations que cela conditionne. Car
c’est ainsi que les Maîtres de la Réincarnation jugent les âmes, les
pèsent et peuvent connaître la souffrance qui leur sera rédemptrice et
la vie qui leur permettra d’évoluer au maximum. Ayant aidé cette âme à
rencontrer la famille qui va la recevoir, une autre mission va incomber à
ces Maîtres: celle de susciter la naissance à une date et à une heure
déterminées afin qu’agissent sur elle les vibrations des Astres. Car,
s’ils sillonnent l’éther, s’ils brillent dans le ciel, ils rayonnent et
émettent des vibrations qui, se combinant, et entre elles et avec celles
des hommes conduisent à son but la destinée des âmes.
Ce
sera donc par l’intermédiaire des vibrations astrales que se construira
le destin des hommes, qu’ils seront sans cesse bousculés, brisés, pour
arriver à une parfaite compréhension des Lois du monde et à un sentiment
d’unité avec toute la création. Ainsi présenté, le problème de la
Réincarnation apparaît, dépouillé des puérilités qui lui sont
généralement attachées, comme une conséquence simple et logique de la
loi du Karma.
Les épreuves.
Il n’est pas juste de penser que tout ce qui vient aux hommes de pénible soit le fait du Karma.
Une
part de ces épreuves est attachée à l’état humain qui comporte
l’obligation de l’effort, de la lutte, de la maladie, de la vieillesse
et de la mort. A ces faits, personne ne peut rien, car le Karma, s’il en
règle parfois les modalités, n’en est pas le dispensateur. Naître,
peiner, vieillir, mourir, telle est la loi pour les hommes incarnés.
Toutefois,
le moyen d’y échapper existe, car la vie dans la chair est un des états
de l’être parmi d’autres états, et il peut être évité par la
Connaissance et l’Amour. Plus l’âme est primitive, plus les épreuves
sont nombreuses, dépassant en intensité les joies fugitives et
imparfaites de la terre. L’homme n’ayant à ce stade accès ni à la
Connaissance ni à l’Amour doit commencer à se détacher par les épreuves
et la souffrance afin de se préparer à une autre forme de vie. Aussi sur
la terre n’a-t-il qu’une part de joies minime.
Comment vont lui venir ces peines et ces joies ?
Ce
sera sûrement par l’intermédiaire du Karma, car s’il est une façon
erronée de le concevoir, c’est de le lier uniquement aux épreuves. Le
Karma étant équilibre et rétribution préside avec la même justice à la
répartition du bonheur et de la peine dans les vies terrestres.
Lors
de son incarnation, l’âme a un acquis venant des vies antérieures.
Certaines des forces de l’instinct ont été maîtrisées au cours des vies
précédentes et, dans ce domaine, l’homme sera au-delà de l’épreuve.
D’autres forces restent encore l’entraînant sans cesse hors des voies
normales de l’Evolution. L’une après l’autre elles devront être dominées
et chaque vie terrestre a pour but d’y travailler dans un domaine
particulier. C’est pourquoi on peut, en général se rendre compte dans
quel sens on peut aider son destin par la sorte d’épreuves qui se
retrouvent au long de la vie. Les épreuves usent l’âme sur un point
déterminé et ainsi elle devient maîtresse d’une nouvelle part
d’elle-même. Les plus amères douleurs viennent à coup sûr de la perte
d’un être aimé. Cette perte est liée aux conditions de la vie terrestre,
mais pourtant elle participe puissamment au détachement.
L’Amour
est un sentiment d’origine divine, transposé par les hommes sur leur
Plan. Quoiqu’on l’ait défiguré, il contient une force qui en fait un
puissant moyen d’Evolution. Perdre successivement ceux qu’on aime, les
voir souffrir, voir leur corps se défaire, rien de tel pour donner à
l’homme la nostalgie d’un monde où rien ne s’abîme ni ne finit. C’est
pourquoi tant d’enfants acceptent le sacrifice d’une part de leur
expérience terrestre pour apporter à des êtres, moins affamés
qu’eux-mêmes d’Eternité, le désir d’être réunis et de ne plus souffrir
des séparations. Ce sont surtout ces problèmes de la mort qui
préoccupent les âmes.
Les
autres épreuves s’expliquent plus facilement et participent toutes de
la nécessité du détachement des choses matérielles. Faites sur la terre
votre travail, mais tâchez de sauvegarder très soigneusement ce qui est
la nourriture des âmes. Une destinée plus ou moins bonne est la vôtre;
il faut être prêt à l’affronter, quelle qu’elle soit. Arrivés à ce
point, une lumière vous est donnée qui vous permet de voir, au-delà des
tribulations temporelles, la destinée éternelle des âmes. Elles sont
très différentes parce qu’à l’étincelle divine se superposent les
souvenirs, les acquis des vies précédentes.
Si
l’origine est la même, le but est également semblable, et il n’est pas
important de savoir quand et comment il faudra user les défauts, les
tendances, les instincts. Certes, l’épreuve est dure ; elle devient
parfois insoutenable pour ceux qui, ayant dépassé la nécessité de
certaines épreuves, les voient subir par des êtres qui leur sont chers.
Ceci est une forme d’Evolution acceptée en dehors du Karma, car ces
épreuves déjà surmontées sont subies les yeux ouverts. Quand on les a
soi-même affrontées, la force a manqué pour en voir directement les
causes et les effets. Si elles intéressent une autre âme, on a
l’objectivité nécessaire pour voir, comprendre et en tirer la leçon
totale.
Les maladies
Le
Karma ne s’exerce pas seulement par des épreuves touchant les
affections et les biens. Il comporte aussi des épreuves d’une autre
sorte puisque des êtres naissent, possédant les germes d’infirmités et
de maladies de toutes sortes.
Pourquoi ces malheurs qui semblent si injustes à ceux qui ignorent la loi des retours sur la terre?
Un être vit et pense. Son esprit, comme un cheval échappé, se rue dans toutes les directions.
C’est
la généralité des hommes qui passent ainsi d’une chose à une autre sans
se fixer et qui, pourtant créent leur Karma en agissant avec fausseté,
violence et égoïsme. Toutefois certains hommes ne sont pas ainsi. Ils
cristallisent en eux-mêmes certaines pensées certaines images qu’ils
ressassent pendant d’interminables périodes. Ces pensées, ces images ne
peuvent pas toujours être extériorisées, car l’homme est retenu par la
crainte, par les préjugés, par la morale.
Que va-t-il se passer ?
Ces
pensées qui ne trouvent pas d’issue, qui se font chaque jour plus
profondes et gagnent par leur répétition des forces de plus en plus
explosives, agissent, non plus sur le Plan matériel, mais sur l’âme
elle-même, lui occasionnant une sorte de blessure ou d’atrophie
partielle, un traumatisme, qu’elle emporte dans l’Invisible. Ceci, qui
est indépendant des formes créées dans l’astral et qui appartient à
l’âme, ne disparaît pas au cours d’un séjour dans l’Au-delà, mais lui
crée une sorte d’impuissance, de maladie.
Lors
de la Réincarnation, l’âme, qui a pour travail de construire,
d’organiser le corps, est alors empêchée de le faire normalement et lui
communique la faiblesse qui était la sienne.
D’autres
fois le corps est incomplet et difforme. Les vibrations sont
inharmoniques et c’est par l’intermédiaire des souffrances physiques et
morales apportées par l’infirmité et la maladie que l’équilibre se
rétablira.
Un
autre cas peut se présenter. L’âme est déjà avancée, mais les pensées
ne sont pas telles qu’elles le devraient. Une cristallisation se fait
sur une pensée particulière et mauvaise. Pour éviter des conséquences
karmiques lointaines qui pourraient nuire à l’Evolution de l’âme, il est
permis qu’il y ait dans cette vie même une maladie qui donne issue aux
créations de l’esprit. C’est une maladie chronique toujours, car ce sont
des pensées répétées qui lèsent un organe déterminé. Ces maladies
chroniques, attaquées de toutes parts par la médecine, restent toujours
inguérissables, alors que des progrès considérables peuvent aider à
guérir les maladies aiguës qui ne sont pas liées au Karma, mais aux
conditions normales de la vie sur la terre et il est facile de le
comprendre puisque la maladie est créée sans cesse par le malade
jusqu’au jour où, ayant compris et changé son comportement, il puisse
trouver la guérison. C’est là que peuvent intervenir dans la guérison
les forces spirituelles.
Si
les maladies aiguës relèvent indubitablement de l’art du médecin, les
maladies chroniques échappent à son pouvoir, car il a beaucoup à faire
avec les corps et peu avec les âmes et c’est de l’âme que doit venir la
guérison.
Elle peut se faire par deux voies.
-
Ou bien l’homme, conscient de ses erreurs, change sa vie et ses modes
de pensées. La guérison survient au bout du temps nécessaire pour
réparer matériellement les lésions occasionnées par un défaut de l’âme;
-
ou bien l’homme se trouve en contact avec une force spirituelle qui
agit sur son âme de l’extérieur, l’aide à se fortifier et à se guérir,
entraînant le corps dans sa transformation.
Seuls
les malades ayant acquis la maladie dans l’incarnation actuelle peuvent
guérir. Les autres, ayant apporté des organes incomplets ou déficients,
peuvent s’améliorer par les mêmes moyens, mais non guérir.
Le problème est donc celui-ci qui peut guérir et que peut-on guérir ?
A
la première question il faut répondre qu’il est possible de guérir avec
des forces de plusieurs origines, et les malades qui se trouvent en
contact avec des guérisseurs prenant leurs forces aux mauvaises sources
ne sont guéris qu’en apparence et provisoirement. Ils ont une rémission
qui n’efface nullement la cause de la maladie qu’ils retrouveront dans
l’Invisible et, partant, dans une vie suivante.
C’est
par les forces élémentales qu’on peut guérir dans ces conditions et, en
les utilisant, il y a attachement et lien renforcé, ce qui va à
l’encontre des lois de l’Evolution. C’est pourquoi guérir
spirituellement ne peut jamais être une industrie ou un commerce, mais
plutôt un sacerdoce qui s’exerce dans des cas bien déterminés, laissant à
la médecine les malades qui n’appartiennent pas à cette catégorie.
L’âme
qui, pendant sa vie précédente, a été blessée par des actes et des
pensées néfastes et répétés, emporte dans l’Au-delà cette blessure. Les
purifications qui suivent la mort, son séjour dans l’Invisible, ne la
guériront pas. Elle reviendra donc sur la terre avec elle. Comme le sang
circule mal dans un membre malade et crée ainsi des désordres de toutes
sortes, la force fluidique n’irrigue pas ou insuffisamment certaines
parties du corps, si bien qu’elles se trouvent sans force ou mal
défendues contre les microbes et deviennent au cours de la vie le siège
des maladies chroniques. Ou bien certaines cellules étant pour la même
raison mal dirigées par la force astrale se mettent à vivre avec une
force vitale non contrôlée. Ceci, à son début, crée une sorte de poison
qui se répand dans le corps et amène des désordres partout. On peut donc
dire que beaucoup de maladies, avant d’être celles des corps, ont été
celles des âmes et c’est la raison pour laquelle les moyens s’adressant
uniquement à celui-ci échouent dans ce cas.
La
psychanalyse est l’amorce d’une médecine qui, prenant en considération
l’homme dans son ensemble, arrivera à le soulager de maux jusqu’alors
incurables.
Comment échapper aux incarnations.
Un
jour vient où l’âme mesure la vanité de la vie terrestre et où elle
décide librement d’échapper au retour. Le travail que cela représente ne
s’étendra pas sur une seule existence, car les liens sont nombreux qui
rattachent l’homme à la vie incarnée, et désirer échapper à cette
obligation n’est encore que le premier pas sur une longue route.
L’homme, au cours de ses vies, s’est lié aux forces élémentales qui lui
ont été unies pour constituer ses différents corps, et chaque fois qu’il
s’est laissé aller à faire prédominer les besoins de ces corps sur les
besoins spirituels de son âme, il leur a donné force et pouvoir sur lui.
Le travail va donc consister à réduire peu à peu, puis à détruire
l’emprise qu’exercent sur l’âme ces forces élémentales en supprimant
tout ce qui est superflu à la vie stricte du corps. Egoïsme, orgueil,
sensualité, gourmandise, émotions sans contrôle doivent peu à peu être
dominés afin de minimiser l’importance du corps par rapport à la vie de
l’esprit. On peut s’imaginer le travail que représente une telle
transformation de l’entité humaine et il serait sans doute impossible de
la réaliser si des aides n’étaient données à l’homme par deux voies:
l’une est la Connaissance, l’autre l’Amour.
- Par la Connaissance,
il pénétrera dans les secrets de la Création, prendra conscience de la
réalité, découvrira l’illusion que représente cet appareillage qu’il
s’est jusqu’ici imposé. Il se rendra compte qu’il ne lui est, en fait,
nécessaire qu’à cause de son ignorance.
- Par l’Amour,
il retrouvera le chemin de l’union avec toutes choses, échappant ainsi à
la force qui tend à faire de lui un être de plus en plus éloigné du
centre, de plus en plus durci dans un particularisme contre nature.
Quand,
par l’une ou l’autre voie, l’homme a amorcé ce détachement, cela
n’implique pas qu’il a atteint la perfection et qu’il ne doive plus
travailler afin de se créer des forces lui permettant de se maintenir
hors du Plan physique, de réaliser ces états de l’Etre libéré des
astreintes de la vie terrestre. Si abondantes que soient les forces
spirituelles qu’il a emportées de la terre, si prolongé que soit le
maintien dans l’invisible, il arriverait un moment où ces forces
s’épuiseraient si, au cours de la vie de l’Au-delà, il n’était pas
possible de se créer sans cesse de nouvelles possibilités.
C’est par les mêmes moyens que ceux de la vie terrestre que l’âme y parviendra.
La
recherche de la Connaissance lui permettra d’entrer en contact avec des
forces de plus en plus élevées et de puiser ainsi une puissance
spirituelle en rapport avec les Plans supérieurs. L’Amour le portera à
accomplir des missions de salut, soit près des âmes moins évoluées, soit
même près des vivants, lui permettant ainsi de se maintenir dans
l’Invisible.
Ce
séjour ne sera pour lui qu’une libération des nécessites physiques et
non une libération des épreuves et de la souffrance. Il connaîtra une
partie des angoisses de la terre: l’amertume du travail accompli en
vain, les séparations, — jusqu’au moment où, atteignant le point suprême
de l’Evolution, il retournera à la source d’où il est venu.
La connaissance
La
Connaissance est une des voies qui permet d’échapper aux réincarnations
et aux duretés de la loi du Karma. La Connaissance n’a rien de commun
avec ce savoir livresque qui exalte l’orgueil des hommes. Savoir et
Connaître sont deux choses très différentes.
Le
Savoir est à la portée de chacun, car il dépend de la mémoire et de la
volonté. La Connaissance exige bien d’autres vertus. Les hommes
d’aujourd’hui recherchent le Savoir.
Les
anciens, qui ne disposaient ni de laboratoires ni de l’acquis des
générations qui les ont suivis, paraissaient connaître tout ce que nous
sommes fiers de découvrir, et l’on reste perplexe devant certaines
réalisations de civilisations disparues. C’est que, par une méthode qui
n’était pas celle des sciences modernes, ils arrivaient à pénétrer un
monde où s’éclairent, non pas les phénomènes mais les causes, où se
dévoilent, non les corps mais les âmes, où travaillent, non des hommes
mais des forces, et, par là, ils accédaient aux connaissances qui leur
permettaient de se rendre maîtres des forces de la nature. Cette méthode
de travail, ces notions sur le monde des essences et des causes sont
devenues inaccessibles à la majorité des hommes.
Pourtant
quand l’être humain s’est rendu compte qu’après avoir étudié tout ce
qu’il est possible de saisir avec ses sens, l’essentiel du monde lui
échappe, l’homme finit par se demander si un autre moyen ne s’offre pas à
lui pour satisfaire sa soif de Connaître.
Arrivé
à ce point, il s’aperçoit qu’en dépit de toutes les sciences « dites de
l’âme », il ignore presque tout de lui-même et qu’avant d’aller plus
loin, il devra descendre au fond de sa conscience pour se trouver dans
sa réalité. La première chose qui lui apparaît est qu’il est une entité
double, sans cesse tiraillée par les forces de ces deux parts de
lui-même. Il conçoit qu’une part quasi-animale de son être sert de
support à son âme et que cette part est la source de toutes ses
limitations et de tous les maux qui l’assaillent. Elle est ce qui
l’empêche de prendre conscience de son âme propre et ce qui le sépare de
toutes les forces créatrices de l’Univers.
Avant
de pouvoir aller plus loin, il va donc devoir soumettre cette part de
lui-même, renforcée sans cesse par les créations astrales auxquelles
elle a donné naissance. Le travail n’est pas mince, car, pendant des
vies, cette entité a pris le pas sur l’âme et, au lieu de la servir,
attend d’elle la possibilité de se manifester au cours de Réincarnations
sans cesse répétées. Réduite au rôle qui est le sien, elle deviendra
l’instrument d’une force qui la dépasse. L’homme avance peu à peu dans
le dédale de son inconscient et enfin émerge en pleine lumière. A ce
moment, il se « connaît ». Il sait que, les différents états de l’Etre
par lesquels il passe ne sont qu’une illusion créée par lui, qu’il ne
lui est pas nécessaire pour exister de disposer d’un corps physique,
qu’il est parcelle de Dieu, qu’il peut, en s’arrachant par un effort
suprême aux liens matériels, s’unir à Lui dès la terre et disposer ainsi
de ses pouvoirs et de ses forces. Il sait qu’il est enfin libéré de la
vie physique puisqu’elle n’est qu’une nécessité créée par lui et qu’un
monde infini lui est ouvert.
Les
hommes de savoir sont nombreux, car le cerveau humain peut embrasser
des sujets très étendus. Il suffit d’une mémoire développée. Ce savoir
humain accède aux choses qui tombent sous les sens et que l’esprit de
l’homme peut codifier en lois, qui se répètent et se vérifient à
volonté.
Le
savoir prétend connaître en allant de l’extérieur à l’intérieur. Ce
serait bien si le sujet des recherches était simple et s’il ne se
rattachait pas toujours à des lois générales et complexes.
Après
avoir appréhendé cette part extérieure des choses, on s’aperçoit que
l’essentiel échappe et qu’on peut connaître tout de l’homme, de ses
organes, de ses fonctions, de ses rapports avec l’extérieur, mais qu’on
reste toujours aussi ignorant de ses racines et de ses buts. Vos pères,
qui étaient moins instruits, dont la culture scientifique était moindre,
avaient compris qu’il était plus important de connaître que de savoir,
de saisir les intimes ressorts de l’âme que d’envisager l’extérieur.
Cette connaissance n’est pas aisée, car elle embrasse tout de
l’humanité, mais également de l’Univers. Il faut comprendre que l’homme
en lui-même n’est rien et que, pour pénétrer en son âme, il faut
l’intégrer à cet Univers dont il est partie.
La
science des anciens, celle d’Hermès, de Pythagore, d’Aristote le
prenait dans son entier, se souciant de son âme au même titre que de son
corps, car, si l’âme est une chose invisible, elle reste le moteur de
toute vie. La connaissance ne s’acquiert pas par les mêmes moyens que le
savoir.
Si
l’on veut admettre qu’une âme humaine ne peut être réduite en équation,
que, malgré la psychologie, la psychanalyse et autres sciences, dites
de l’âme, Il reste une marge d’inconnu que personne ne peut violer, que
penser alors de la Création attaquée par le dehors avec des moyens
ingénieux, certes, mais incomplets ?
Il
doit exister une autre science. Elle trouve son expression dans une
introspection profonde de l’être et dans l’étude des ressorts cachés de
l’âme et aussi dans une discipline destinée à maîtriser le cerveau et
les instincts afin de faire affleurer cette âme dont le commun se
préoccupe peu, donnant toute son attention à des buts fugitifs et
illusoires. Parmi les moyens qui permettent aux âmes de rester dans
l’Invisible, il faut mettre au premier plan la connaissance. Cette force
de chercher à travers toute chose la vérité et la sagesse est la voie
de ceux qui ont déjà épuisé une part des expériences terrestres.
Pendant
longtemps, l’homme se satisfait des apparences et il adhère sans
révolte aux explications rationnelles qui lui sont données pour toutes
choses.
Si
la religion entrouvre pour lui les portes du mystère, il est satisfait
de trouver toutes prêtes les raisons de son destin. C’est après bien des
vies que tout cela lui paraît insuffisant. Dès cet instant, l’âme va
commencer une quête qui jamais ne s’arrêtera. Par des chemins
différents, l’homme cherchera la lumière, creusant en lui-même enfin,
pour trouver des indices et des lueurs de la vérité. Dès que le désir de
connaître l’habite, dès qu’il en a fait la passion de sa vie terrestre,
il a préparé son âme à une vie invisible et prolongée, si bien qu’on
peut dire qu’il a résolu le problème de la Réincarnation.
Imaginons
cette âme, ayant consacré sa vie terrestre à la recherche de la
Connaissance. Ses désirs sont entièrement tournés vers ce but et, ainsi,
elle se trouve préparée à rester dans l’Invisible.
Où pourra-t-elle le mieux satisfaire cette faim qui l’habite ?
Où pourra-t-elle embrasser un panorama plus étendu des sciences de toutes sortes ?
Dès
cet instant, son Destin est fixé. Rien ne l’attirera plus sur la terre
puisque la vie invisible pourra satisfaire la seule passion qui la
meuve. C’est pourquoi la recherche de la Connaissance unique but de la
vie terrestre libère l’âme des Réincarnations.
L’amour.
L’AMOUR
est, avec la Connaissance, le moyen le plus sûr de conquérir une vie
détachée des nécessités terrestres. Il serait même plus juste de dire
que l’Amour est l’unique moyen d’atteindre ce but, car la Connaissance,
arrivée à son point dernier, se confond avec lui.
L’Amour a été tellement défiguré par les hommes qu’on ne peut reconnaître son visage à travers les oripeaux dont on l’a affublé.
On a donné le nom d’Amour à des sentiments qui, au lieu de libérer l’homme, exaltent la personnalité au détriment de l’âme.
Que voit-on bien souvent sur la terre sous le nom d’Amour ?
Des
forces instinctives qui vont promouvoir le rapprochement des sexes et
servir uniquement les instincts. Ce sentiment a pour corollaire
l’égoïsme, la recherche de soi-même, et cette chose si fréquente et si
néfaste qu’est la jalousie.
Pour
les âmes qui désirent la libération, l’Amour est tout autre chose. Il
est le sentiment de la solidarité étroite de toutes les créatures de
Dieu, l’oubli de soi-même et le désir du bien véritable des hommes. Il
faut insister sur le fait que vouloir le bien des autres n’est pas
toujours faire leur bonheur ainsi qu’on le conçoit généralement. On
trouve cruel de contrarier ceux qu’on aime, de leur refuser des choses
qu’on pourrait leur donner; on s’aveugle sur leur valeur et, ainsi, on
aide leurs âmes à s’égarer.
Curieux
Amour qui sacrifient l’éternel au temporel, qui perd les âmes pour
satisfaire les corps, et qui, en fait, n’est qu’une forme de l’Amour de
Soi. Participer à la perte des âmes en évitant les conflits, n’est-ce
pas une forme de veulerie et de faiblesse dont on camoufle la
malfaisance sous le nom d’Amour ?
Etre
faible, consentant à toutes les erreurs et les fautes de ceux qu’on dit
aimer est une chose regrettable. Autre chose est d’aimer la créature
réelle, celle qui s’efforce vers Dieu, de l’aider à redresser au fur et à
mesure les erreurs de sa vie.
Cette
forme d’Amour est bien loin au-delà des instincts. Elle voit l’âme et
son bien suprême qui est l’avancement vers Dieu, et cela au détriment de
sa propre tranquillité et d’une fausse conception de la vie et des
destinées supérieures de l’âme humaine. Peu difficile est d’aimer ceux
que la nature nous a confiés, ceux que le sang unit à nous, ceux que
nous avons choisis pour les compagnons de notre route. Enfants, époux,
parents et amis chers, tous ont pour nous une réciprocité de sentiments.
Toutefois, il est insuffisant de se limiter à cette forme d’Amour. Elle
a été donnée aux hommes pour les arracher, autant que possible, à
l’égoïsme, mais elle ne suffit pas à celui qui veut se libérer.
Le Christ a dit: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Qu’est-ce à dire, puisque nous venons de condamner cet Amour de soi ?
S’aimer
soi-même suivant le Christ, c’est aimer la part de Dieu qui est en
nous, la développer et l’unir également à la part de Dieu qui est dans
les autres. Par cette origine, cette nature semblable, une étroite
solidarité rassemble les hommes, à telle enseigne que les progrès
accomplis par un seul enrichissent le patrimoine de l’humanité toute
entière.
Aimer
les hommes, c’est être conscient de son identité avec eux par le fait
de la part de la divinité qui se trouve en toute chose et aussi par le
sentiment de l’étroite solidarité qui rassemble la Création toute
entière. Les êtres issus du même sang sont frères et, pourtant, chacun
apporte une âme dans laquelle résident des différences de développement
et d’Evolution, et, comme les liens qui les unissent sont terrestres,
ces différences s’affirment pendant la Vie, créant des obstacles, des
querelles et même des séparations.
Autre
est la Fraternité qui ne doit rien à la vie terrestre. Elle se fonde
sur le sentiment d’une origine commune, sur la certitude d’être chacun
partie d’un même tout, et elle échappe aux conflits, aux intérêts et aux
compétitions. A ce moment, aimer les autres c’est s’aimer soi-même avec
le désir d’être sur le même Plan et de retrouver enfin une Unité que
les contraintes de la terre détruisaient.
L’Amour
ainsi compris englobe non seulement les hommes, mais tout ce qui
existe. Il abolit le désir de la vie terrestre puisqu’il est fondé sur
la partie durable de l’Etre, puisqu’il s’attache à la part divine qui
habite les corps, à cette part qui se manifeste bien mieux, bien plus
complètement hors des nécessités terrestres. Par l’Amour ainsi compris
l’homme possède tout ce que son âme peut embrasser et arrive à un
sentiment d’union avec le Créateur. Cette union réalisée, la force de
rester dans l’invisible est acquise et la Réincarnation devient une
chose superflue.
Celui
qui participe à la force divine n’à que faire de se tenir sur la terre
et sa mission est accompli lors de la compréhension de cette vérité
ineffable...
L’Amour est une force, maîtresse des âmes; il est aussi une voie vers la connaissance des lois du monde.
L’Amour
est un projecteur qui fouille les âmes et les choses et en révèle non
seulement la forme et la couleur, mais également l’intime structure.
L’Amour va vers le fond des choses avec une force qui en donne une connaissance absolue.
L’Amour
est aussi compréhension et il est certain que connaître et aimer
forment un cercle parfait au milieu duquel se trouve Dieu.
L’Amour
est une force, la plus grande de l’Univers. Elle meut toutes choses et,
si la connaissance parfois la précède, elle finit par conduire à
l’Amour, infailliblement.
La
force d’aimer est innée en l’homme. Il l’exerce à la mesure de son
Evolution, Amour particulier d’abord, puis Amour suprême des âmes et de
Dieu.
Je veux essayer d’expliquer comment, par l’Amour, l’homme peut échapper aux Réincarnations.
Il
est ramené à la terre non par une loi inexorable, mais parce qu’il ne
trouve plus, après un temps plus ou moins long passé dans l’Au-delà, un
intérêt assez fort pour l’y retenir.
Il
faut penser que, pendant des vies, il s’est servi du corps, goûtant à
travers lui les joies dont il était capable. Ainsi, dès que la nouveauté
de la vie Invisible s’émousse, dès que le souvenir de la souffrance
s’atténue, l’âme se sent à nouveau attirée vers la terre. Elle recherche
un corps et, assez vite, le trouve, d’autant plus vite qu’elle est
moins évoluée et que son Karma est moins complexe. Il faut donc, pour
éviter le retour, trouver dans l’Invisible une force puissante et des
sentiments qui satisfassent entièrement l’âme désincarnée. Ainsi en
est-il de l’Amour s’il a été ressenti pendant la vie comme un sentiment
dépouillé d’égoïsme.
Aimer les âmes ! Quoi de plus facile ici, puisqu’elles se révèlent dans leur vérité.
Dès
que l’homme a dépassé la forme personnelle de l’Amour, son âme est
prête pour rester dans l’au-delà, car c’est dans l’Invisible qu’elle
pourra réaliser l’union intime avec ceux qu’elle aime, union totale,
stable, éternelle, forte et douce, et qu’elle se sentira ainsi, dans sa
vie Invisible, comblée et satisfaite.
Si
la Connaissance est une voie de libération, c’est qu’elle se trouve
être identique à l’Amour et le rejoint dès qu’elle atteint son
accomplissement.
L’Amour est une chose étrange, car il se fait plus profond à mesure qu’il embrasse plus d’êtres.
L’Amour
exclusif est une chose à rejeter, car le cœur, ou plutôt l’âme, n’a pas
de limites, et aimer n’est pas s’enfermer dans une sorte d’égoïsme
agrandi, mais s’ouvrir par l’Amour à la compréhension et à la tendresse
pour tous les êtres.
Aimer est la clef d’or de la vie éternelle.
L’Amour
seul peut brûler en vous les scories d’une personnalité illusoire, pour
laisser transparaître l’Or d’une âme. Il illumine ceux qui veulent,
soit dans leur vie, soit dans leur Art, s’élever au-dessus des communs
sentiments personnels.
Une
vie illuminée par l’Amour est aussi belle qu’un Art éclairé par lui.
Donnez-vous à cette joie, à ce bonheur infini, que votre âme rayonne de
l’Amour et de la compassion la plus parfaite.
L’Amour — surtout pour les morts — alors qu’aucun sentiment d’intérêt n’intervient, cet Amour-là est tout puissant.
Une âme habitée par l’Amour est un flambeau rayonnant, qui illumine au loin les recoins les plus obscurs des âmes et des choses.
L’Amour est le levier tout puissant qui est capable de soulever jusqu’aux dieux l’âme la plus vile.
Faites donc se développer dans les âmes cet Amour.
Faites rayonner l’Amour sur les petits, sur les faibles, sur les coupables, sur les souffrants.
Essayez de leur donner la certitude d’une fraternité sans limite.
Que
votre Amour ne juge pas les êtres, mais que votre réprobation n’aille
qu’aux pensées néfastes d’égoïsme, de cupidité qui engendre pour
l’humanité souffrances pleurs et catastrophes.
Baignez ce qui vous entoure, TOUT ce qui vous entoure de l’Amour le plus pur.
Très
souvent, élevez des pensées d’Amour vers ceux qui vous inspirent, car
eux qui savent, eux qui peuvent feront de cet Amour un fleuron à votre
couronne immortelle.
L’Amour est du Ciel et la haine de la terre.
C’est pourquoi l’un y paraît surhumain et l’autre si fréquent.
L’Amour
vrai et pur est rare et ne se trouve qu’entre des âmes belles et
évoluées, car l’Amour a sur la terre de multiples caricatures, et il a,
pour se distinguer de ces caricatures, un caractère de désintéressement
et de sacrifice qui le rend un des sentiments les plus beaux et les plus
rares.
L’Amour
humain est valable seulement s’il sert aux âmes à s’élever et à avancer
par une force d’oubli de soi-même et de désintéressement.
Aimer,
c’est aider, c’est avoir pour but non le bonheur terrestre mais le bien
de l’âme, car, qu’est un bonheur que la mort finira, — et qui va se
défaire dès cet instant, —en regard du bonheur des âmes en marche vers
la délivrance ?
Qu’est la raison de la souffrance ?
Est-ce d’aimer ou de n’être pas aimé ?
Est-ce de donner ou de n’être pas payé de retour ?
Quels sont les liens ?
Sont-ce ceux qui vous attachent par les choses données ou par celles que vous attendez des autres ?
Il faut créer une force, toute entière tournée vers autrui et détruire le désir des récompenses.
L’amour porte en lui-même son prix et il n’a pas besoin d’être reconnu par, quiconque.
Celui qui aime est le Roi qui a des sujets innombrables dont il assure le bonheur sans rien attendre d’eux.
Celui qui aime est le Roi d’un royaume tout intérieur, inaccessible aux déceptions et aux amertumes.
Sa couronne est le bien accompli et les âmes gagnées à la bonté et à l’amour.
L’Amour vrai pulvérise la dure écorce dont s’entourent les âmes pour subsister dans un monde cruel.
Aidée par l’Amour, protégée par lui, l’âme, alors, peut apparaître et s’unir à l’Etre qu’elle a choisi.
Rares sont les Amours dignes de ce nom, celles qui portent l’être à ses sommets.
Rares sont les âmes susceptibles d’en ressentir même les prémices.
Amour ! Force divine et merveilleuse, mise au cœur des hommes afin qu’ils ressentent l’infini de l’Amour du Père.
Amour sans égoïsme !
Amour sans tache !
Amour ! Suave marque des élus !
Amour pour un seul, qui se répand sur tous !
Amour sublime des Mères !
Amour
radieux des époux ! Tu es la préfiguration des unions plus parfaites,
de celles que ni le temps, ni l’Espace, ni la mort ne rompent jamais !
Amour
! Vers toi un hymne léger de joie, de reconnaissance monte, car si les
âmes, sur la froide terre, ressentent la chaleur du soleil spirituel,
c’est bien grâce à ton passage — Amour — qu’ils le peuvent.
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