mercredi 21 mai 2014
Jamie Cullum Live at Java Jazz Festival 2014
« J’aime tous les succès de Duke Ellington, tous les standards d'Oscar Peterson, de Lionel Hampton, de Scott Hamilton, de Duke Ellington » Si Michel Jonasz avait connu Jamie Cullum au moment d’écrire ces paroles, il l’aurait fait entrer sans hésitation dans sa « Boîte de jazz ». C’est que ce jeune homme, né le 20 août 1979 à Romford (Essex) et grandi dans le Wiltshire, est déjà une référence dans le milieu du jazz et même dans celui plus large de la musique populaire.
Dès l’enfance, la musique passionne Jamie, issu d’une famille de mélomanes pratiquants. A l’affût de tous les styles musicaux, qu’ils soient grunge, blues ou rock, Jamie Cullum fait ses premiers pas de guitariste à l’âge de 8 ans. Très vite, il passe au chant et au piano, sans savoir qu’il en vivra, quelques années plus tard. Il découvre l'univers du jazz par l’intermédiaire de son frère aîné, Ben, qu’il considère comme sa plus grande influence musicale. Un disque d’Oscar Peterson, puis un autre de Dave Brubeck, scellent alors le destin de Jamie : sa vie sera étroitement liée à ce genre.
Au cours de ses études secondaires, Jamie Cullum prend une année sabbatique pour se consacrer à la pratique musicale et voyage, comme à Paris où il demeure plusieurs mois, assistant à de nombreux concerts et jouant régulièrement dans des piano-bars. De retour dans son Angleterre natale, il se produit dans des hôtels ou des pubs. Intégrant l’université d’Oxford, il réussit à rejoindre le département cinéma et art dramatique où il commence alors à composer des musiques de films, s’essayant également au métier de comédien. Mais c’est toujours sur scène qu’il excelle, écumant toujours les bars anglais. Les biographies lui prête éxagérement, à l’âge de 15 ans, pas moins de mille concerts...
Accompagné du bassiste Raph Mizraki et du batteur Julian Jackson, avec lesquels il forme le Jamie Cullum Trio, il sort un premier disque autoproduit, Heard It All Before. Quelques mois plus tard, alors qu’il joue avec le Berkshire Youth Orchestra, il rencontre Geoff Gascoyne, un bassiste renommé et lui propose de participer à son prochain album Songs of the Summer, comme il l’a fait précédemment avec Gareth Williams, Anthony Kerr ou encore Sebastiaan de Krom.
Mais, tandis que cet album est encore en cours d’écriture, Jamie Cullum est approché par la maison de production Candid, qui a été épatée par Heard It All Before. Alan Bates, le producteur, le prend sans hésiter sous sa coupe pour sortir Pointless Nostalgic. Jamie continue de se produire sur des scènes de plus en plus prestigieuses et devient le chouchou de la BBC Radio 2, qui le programme régulièrement sur ses antennes. Universal jette alors son dévolu sur le prodige en lui proposant un contrat estimé à un million de livres sterling, ce qui constitue un record pour un artiste de jazz.
Un record, c’est également ce que va réaliser Jamie Cullum, en 2003, en écoulant plus de deux millions d’exemplaires à travers le monde de son tout premier album signé dans une major, Twentysomething. Une grande première pour un album de jazz. Avec des titres comme « All I See » ou « It’s about Time », sans oublier l’incontournable « Everlasting Love », il est enfin révélé au monde entier. Deux ans plus tard, après une participation sur la bande originale du film Bridget Jones, un succès au box-office, Jamie Cullum prend un tournant plus pop avec Catching Tales, composé de titres écrits, pour la majorité, par Jamie Cullum, lui-même. « Get Your Way », « Mind Trick » ou encore « Photograph » font une fois de plus un tabac. Ces deux albums à succès l’amènent à sillonner les scènes mondiales les plus prestigieuses, sur lesquelles il prouve sa technique d’improvisation, sans pour autant se limiter à des titres jazz : « J'aime la musique pop, explique-t-il, donc je mélange le jazz et la musique pop. Pas parce que je veux le rendre accessible, mais parce que c'est la musique que j'apprécie. »
En 2007, Jamie Cullum brouille toujours les frontières du jazz et de la pop avec In The Mind of Jamie Cullum. Il s'explique : « Au début, je croyais que certaines de mes chansons n’avaient pas leur place dans le jazz, mais je me suis rendu compte que si et cela réaffirme ma conviction que le jazz est la plus grande plate-forme pour faire ce qu’on veut ! Les gens demandent pourquoi je fais du jazz. C'est parce que vous pouvez aller n’importe où, vous pouvez embrasser la musique dance, le rock, la pop, le classique… » Et ce qui est indéniable, c’est que Jamie Cullum est devenu le trait d’union qui manquait entre le jazz et ces différents styles musicaux.
Copyright 2008 Music Story Frédéric Geldhof
Discographie
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.