Ses recherches, menées à l'Ecole de médecine de l'Université de Stanford, ont joué un rôle précurseur dans le développement de l'épigénétique, la discipline scientifique qui explore l'influence de l'environnement sur l'ADN.
Dans ce volume, je trace une ligne imaginaire. D’un côté se trouve le monde défini par le néodarwinisme, qui voit la vie comme une guerre sans fin que se livrent des soldats biochimiques. De l’autre, il y a la « nouvelle biologie », qui perçoit la vie comme une aventure collective d’individus forts, capables de se programmer à vivre pleinement le bonheur. Lorsque nous serons enfin de ce dernier côté de la ligne, que nous aurons vraiment compris la nouvelle biologie, nous ne tiendrons plus de débats fragmentaires sur les rôles de la culture et de la nature, car nous aurons réalisé que l’esprit pleinement conscient transcende à la fois la nature et la culture. En outre, je crois que l’humanité connaîtra alors un changement de paradigme aussi profond que lorsque la notion de rondeur de la Terre est venue bouleverser notre vision d’un monde plat.
Aux spécialistes des sciences humaines qui s’inquiètent du contenu scientifique incompréhensible de cet ouvrage, je dis : « N’ayez crainte. » A l’université, même si j’étais totalement réfractaire aux complets irritants pour la peau, aux cravates qui m’étranglaient, aux souliers à bout golf et aux interminables réunions, j’adorais enseigner. Et durant ma carrière post-académique, j’ai enseigné tant que j’ai voulu, puisque j’ai présenté les principes de la nouvelle biologie à des milliers de gens dans le monde. Et par ces exposés, j’ai même peaufiné ma façon de présenter la science pour la rendre facile à comprendre, avec des graphiques couleur, dont nombre sont reproduits dans ces pages.
Dans le chapitre 1, je parle des cellules « intelligentes » et de ce qui fait qu’elles ont tant à nous apprendre sur notre mental et notre corps.
Dans le chapitre 2, je fournis les preuves scientifiques établissant que les gènes ne gouvernent pas le monde biologique. Je vous présente aussi les passionnantes découvertes de l’épigénétique, un nouveau domaine de la biologie qui démystifie la façon dont l’environnement influence le comportement des cellules sans en changer le code génétique. C’est un domaine qui jette une lumière inédite sur la nature complexe de la maladie, notamment le cancer et la schizophrénie.
Le chapitre 3 porte sur la membrane, la « peau » entourant la cellule. Vous avez sans doute plus souvent entendu parler du noyau d’une cellule, qui contient de l’ADN, que de sa membrane. Or, les sciences de pointe nous révèlent plus en détail la conclusion à laquelle je suis arrivé il y a plus de vingt ans, à savoir que la membrane est le véritable cerveau du fonctionnement cellulaire.
Au chapitre 4, il est question des découvertes renversantes de la physique quantique, découvertes qui ont des conséquences profondes sur la compréhension et le traitement de la maladie. Pourtant, l’ordre médical établi n’a pas encore incorporé la physique quantique à ses recherches ni à ses programmes d’études, ce qui a des conséquences tragiques.
Au chapitre 5, j’explique pourquoi j’ai intitulé ce livre Biologie des croyances. Les pensées positives agissent en profondeur sur le comportement et les gènes, mais seulement si elles sont en harmonie avec la programmation inconsciente. Et les pensées négatives ont un effet tout aussi important. Lorsque nous comprenons comment ces croyances positives et négatives affectent notre monde biologique, nous sommes à même de nous servir de cette connaissance pour vivre heureux et en santé.
Au chapitre 6, j’explique pourquoi les cellules et les gens doivent grandir, et comment la peur les en empêche.
Le chapitre 7 traite de l’art d’être des parents conscients. En tant que parents, nous devons en effet comprendre notre rôle dans la programmation des croyances chez nos enfants et réaliser l’incidence de celles-ci dans leur vie. Ce chapitre est crucial, que vous soyez des parents ou non, car en tant « qu’anciens » enfants, votre regard sur cette programmation, ainsi que ses conséquences sur votre vie, est très révélateur.
Dans l’épilogue, j’examine comment ma compréhension de la nouvelle biologie m’a amené à réaliser à quel point il était important d’associer la spiritualité à la science, ce qui est en soi un changement radical par rapport à mes racines scientifiques agnostiques.
Êtes-vous prêt chacun à utiliser votre conscience pour connaître santé, bonheur et amour dans votre vie sans l’aide du génie génétique ni d’aucune substance chimique ? Êtes-vous prêt à envisager le corps humain comme autre chose qu’une machine biochimique, ainsi que le propose la médecine actuelle ? Je n’ai rien à vous vendre. Je vous invite simplement à suspendre temporairement les croyances archaïques qui vous ont été inculquées par les institutions scientifiques et médiatiques, et à entrevoir la nouvelle conscience que nous proposent les sciences de pointe.
Extrait de Biologie des croyances
Quand la pensée positive se gâte (chap. 5, p.156 sqq)Avant de poursuivre sur le pouvoir incroyance de l’esprit et sur la façon dont ma recherche sur les cellules m’a amené à comprendre le fonctionnement des voies de communication entre le corps et l’esprit, je tiens à clarifier ceci : je ne crois pas qu’une simple pensée mène invariablement à la guérison physique. Il faut plus pour avoir la maîtrise de notre corps et de notre vie. Il est important pour notre santé et notre bien-être de canaliser l’énergie de l’esprit vers des pensées positives et vivifiantes, et d’éliminer les constantes pensées négatives, qui sont débilitantes. Mais, et j’insiste fortement sur ce « MAIS », le seul fait de penser positivement n’a pas nécessairement d’effet sur nos vies ! En réalité, ceux chez qui la pensée positive ne réussit pas deviennent encore plus démunis face à une situation qu’ils croient sans issue, car ils pensent avoir épuisé tous les remèdes de l’esprit et du corps.
Ce que ces décrocheurs de la pensée positive n’ont pas compris, c’est que même si les subdivisions de l’esprit, le conscient et l’inconscient, semblent séparées, elles sont interdépendantes. Le conscient est le créatif, celui qui peut créer les pensées positives. En revanche, l’inconscient est un archivage d’actions-réactions mémorisées, archivage hérité de l’instinct et de l’expérience acquise. L’inconscient fonctionne uniquement par habitude. Il rejoue sans cesse les mêmes réactions comportementales aux signaux de la vie, et c’est déplorable. Combien de fois êtes-vous parti en guerre pour un détail aussi bête qu’un tube de dentifrice ouvert ? Comme, dès l’enfance, on vous a montré à soigneusement remettre le bouchon sur le tube, votre « esprit programmé » s’active et vous vous mettez automatiquement en colère en voyant le tube débouché. Ainsi, vus répétez tout bonnement le mécanisme d’action-réaction d’un programme comportemental stocké dans votre inconscient.
Sur le plan des capacités neurologiques, l’inconscient est des millions de fois plus puissant que le conscient. Si la volonté du conscient entre en conflit avec la programmation inconsciente, laquelle des deux l’emportera à votre avis ? Vous aurez beau vous répéter sans cesse l’affirmation positive que vous êtes digne d’être aimé ou que votre tumeur cancéreuse se résorbera, si, dans l’enfance, on vous a constamment répété que vous étiez nul et maladif, ce message programmé dans votre inconscient minera tous vos efforts en vue de le changer. Pensez seulement à la vitesse à laquelle votre résolution du Nouvel An visant à moins manger a fondu à l’odeur du gigot au four…
[... p.162 sqq]
Les automatismes peuvent aller du simple réflexe de la jambe quand le marteau frappe sous le genou, aux réflexes complexes qui permettent à un chauffeur de rouler à 100 kilomètres à l’heure sur une autoroute bondée, tout en conversant avec son passager. Bien que les automatismes puissent être d’une extrême complexité, ils s’accomplissent « sans effort ». Par un apprentissage conditionné, les voies neuronales entre stimuli et réactions comportementales deviennent permanentes et assurent un mode répétitif. Les voies de réaction permanentes constituent les « habitudes ». Chez les formes animales inférieures, le cerveau sert à susciter des réactions purement habituelles aux stimuli. Le chien de Pavlov salive par réflexe, non délibérément. L’activité inconsciente, de nature involontaire, n’est pas gouvernée par la raison ou la pensée. Physiquement, l’inconscient est associé à l’activité de toutes les structures cérébrales présentes chez les animaux qui n’ont pas développé de conscience.
Chez les humains, comme chez certains mammifères supérieurs, une région du cerveau s’est spécialisée; elle est associée à la pensée, à la planification et à la prise de décision. C’est le cortex préfrontal. Cette partie antérieur semblerait être le siège de l’activité mentale « consciente ». Le conscient est capable d’autoréflexion. Cet organe de perception, dont l’évolution est récente, observe nos propres comportements et émotions. De plus, il a accès à presque toute l’information stockée dans notre mémoire à long terme. Cette aptitude est extrêmement importante, car elle nous permet de considérer l’historique de notre vécu au moment de planifier consciemment l’avenir.
Grâce à sa capacité d’autoréflexion, le conscient est extrêmement puissant. Il est capable d’observer tous nos comportements programmés, de la évaluer et de décider consciemment d’en changer le programme. Nous pouvons choisir consciemment notre manière de réagir à la plupart des signaux de l’environnement, ou d’y répondre ou pas. La capacité consciente d’outrepasser les automatismes du subconscient constitue le fondement du libre arbitre.
Ce don particulier comporte néanmoins un désavantage tout aussi particulier. Alors que la plupart des organismes doivent faire eux-mêmes l’expérience de stimuli, notre cerveau est si apte à « apprendre » les perceptions, que nous pouvons les acquérir indirectement de nos éducateurs. Une fois que nous acceptons celles des autres comme des « vérités », leurs perceptions se cristallisent dans notre cerveau et deviennent nos « vérités ». Or, cela peut poser problème. Qu’arrive-t-il si les perceptions de nos éducateurs sont inexactes ? Dans ce cas, de fausses perceptions sont téléchargées dans notre cerveau. Comme l’inconscient sert uniquement à rejouer le mode stimuli-réactions, il n’y a pas de « fantôme » dans cette partie de la « machine » pour évaluer les conséquences à long terme de cette programmation. L’inconscient travaille uniquement au « présent ». Par conséquence, les fausses perceptions programmées dans notre inconscient ne sont pas « surveillées » et nous entraînent dans des comportements inappropriés et restreints.
Si, en prime de ce livre, un serpent jaillissait instantanément de cette page, la plupart d’entre vous prendraient leurs jambes à leur cou ou jetteraient le livre par la fenêtre. La personne qui vous a « présenté » votre premier serpent a peut-être agi brusquement pour vous impressionner et vous donner une bonne leçon : tu vois, un serpent, c’est méchant ! Le système de mémoire inconsciente est très partial quand il s’agit de télécharger des impressions vives devant un danger menaçant la vie ou la santé. Si l’on vous a appris que les serpents étaient dangereux, chaque fois qu’un de ces reptiles s’approche de vous, vous adoptez un réflexe (inconscient) de défense.
Or, qu’adviendrait-il si un herpétologiste lisait ce livre et qu’un serpent en jaillisse ? Il serait assurément intrigué par le serpent, mais également ravi de cette prime.
De même, il serait ravi en comprenant que le serpent du livre est inoffensif. Il le prendrait pour observer avec passion son comportement. A ses yeux, votre réaction conditionnée serait irrationnelle, puisque les serpents ne sont pas tous dangereux. De plus, il serait attristé que tant de personnes se privent du plaisir d’étudier une créature si intéressante. Même serpent, même stimulus, et pourtant, réactions totalement différentes.
Nos réactions aux stimuli sont en effet contrôlées par les perceptions, mais les perceptions acquises ne sont pas toutes exactes. Les serpents ne sont pas tous dangereux ! Oui, la perception « contrôle » la biologie, mais comme nous l’avons vu, ces perceptions peuvent être vraies ou fausses. Ainsi, il serait plus exact d’appeler ces perceptions de contrôle des croyances.
Les croyances contrôlent la biologie !
Réfléchissez au sens de cette information. Nous avons la capacité d’évaluer consciemment nos réactions aux stimuli et de changer nos vieilles réactions n’importe quand… Dès lors, nous ne sommes donc pas esclaves de nos gènes ni de nos comportements autodestructeurs.
(Source : Bruce H. Lipton, La biologie des croyances, Comment affranchir la puissance de la conscience, de la matière et des miracles, 2006, traduit de The Biology of Belief, Elite Books, 2005)
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