dimanche 22 juin 2014

PsychoNavigation, Techniques pour voyager au-delà du temps




John Perkins est l’auteur des bien connues Confessions d’un assassin financier, (voir la suite L’histoire secrète de l’empire américain : Assassins financiers, chacals et la vérité sur la corruption à l’échelle mondiale) mais il a aussi écrit, notamment, The Stress-Free Habit (1989), The World Is As You Dream It (1994) traduit en français sous le titre Enseignements chamaniques (Editions du Rocher, 1997), et Shapeshifting (1997). PsychoNavigation n’a pas été traduit et porte sur les différentes cultures qui utilisent toujours le voyage chamanique pour obtenir des renseignements concrets.


Dans son prologue, John Perkins évoque sa fille de 5 ans, Jessica, et la construction d’une centrale électrique « écologique » et d’une serre hydroponique, au nord de la Pennsylvanie. L’usine coûtait 53 millions de dollars et c’était pour l’auteur un cadeau qu’il faisait à la nouvelle génération. Déjà en 1968, un professeur de son école de commerce lui avait dit qu’il faudrait changer notre manière d’exploiter les ressources naturelles. Dans sa vie, John Perkins a été conduit à faire de nombreux voyages et s’est de plus en plus intéressé aux pratiques concrètes du chamanisme. Il s’est rendu compte que les peuples refusant de vivre à la manière occidentale avaient peut-être de bonnes raisons d’agir ainsi, et peut-être aussi avaient-ils encore accès à des connaissances spirituelles que nous avons perdues.
Également disponible en Kindle.

En route vers El Milagro

Les aventures de John commencent en Amazonie avec le Corps de la Paix. Il avait été formé en crédits et coopératives d’épargne et s’est retrouvé à Cuenca, ville de montagne d’Equateur. De là, il devait partir en pleine nature, jusqu’au village d’El Milagro, en passant par San Miguel. C’était un territoire occupé par les indiens Shuars. Non loin de là se trouvait Macas, berceau des Shuars. L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) envoyait là-bas des équipements pour développer l’agriculture en pleine jungle.
Ce premier chapitre raconte essentiellement toutes les péripéties pour arriver jusqu’à El Milagro, et le « choc culturel » de John. Accéder à El Milagro était très compliqué, par des routes boueuses ou caillouteuses, et ensuite en cheval. Dans ce petit village rudimentaire, John rencontra le « maire » et instituteur, Teofilo Mata. Avant d’arriver, John avait commencé à entendre des histoires sur la « psychonavigation ». Un indien Shuar égaré aurait été retrouvé par un chaman en transe, qui a mené les recherches pendant deux jours jusqu’à le retrouver.

Les chasseurs de tête et le Dieu-Jaguar d’Amazonie

Quand John est arrivé à El Milagro, petit village où personne n’utilisait d’argent, son discours sur les crédits a été perçu comme un gag. Comme il s’était installé chez Teofilo, il a pu assister à sa vie quotidienne et s’est rendu compte que Teofilo, par son contact avec les Shuars, avait été très sensibilisé à la protection de la nature. En effet, les Shuars étaient intervenus peu avant son arrivée. Un jaguar fou s’attaquait au village et les gens cédaient à la panique. Deux Shuars sont arrivés sans prévenir, en expliquant qu’ils savaient ce qu’il se passait, et ils ont procédé à un rituel (chants et danses) où un chaman, par la transe, les a conduit jusqu’à l’animal possédé (par un « mauvais esprit » dû à l’avancée des colons) pour l’abattre. Puis ils sont repartis. C’est pourquoi Teofilo avait la plus grande estime pour ces indiens qui vivaient dans la forêt et pourtant, semblaient savoir ce qu’il se passait au village et ailleurs. La vénération des Shuars pour le dieu-jaguar est très grande. Les chamans pensent qu’ils peuvent réunir leur âme à celle du jaguar et ainsi recevoir des enseignements ou informations.
John va à son tour rencontrer les Shuars, « par hasard », alors qu’il lisait un roman devant l’horizon de la jungle. Il vit deux indiens l’observer, et Teofilo les lui présenta. Il se trouvait qu’ils venaient pour une raison précise, l’un d’eux étant un chaman. Le chaman expliqua qu’en transe, il était entré dans le monde des ancêtres et avait rencontré le dieu-jaguar. « Comme l’aigle, le dieu-jaguar survole les forêts. » Durant la transe, il eut une vision de destruction, un paysage de mort. Les arbres, les oiseaux, les singes, tout était mort. C’était la faute des colons. La terre était devenue comme une « poterie ». Cette vision s’est révélée prémonitoire. Malgré les efforts de Teofilo, et de certains volontaires dissidents du Corps de la Paix, le programme de colonisation continua, et la déforestation entraîna des coulées de boue et des glissements de terrain. San Miguel et d’autres sites durent être abandonnés.

Don Quischpe, les Incas, et le voyage du Kon-Tiki

John a ensuite été transféré à Cuenca, toujours en Équateur. Cette ville était contrôlée par les descendants des conquistadors, les buena gente. La mission de John cette fois était d’aider des briquetiers à se développer. Les briquetiers étaient des travailleurs indiens Quechas, qui vivaient à Sinincay, une ville d’altitude à une heure de Cuenca. La coopérative de briqueterie était gérée par Josélito Jesus Quischpe, alias Don José, avec qui John s’est lié d’amitié. Il lui parla des dieux Quechas. Le tonnerre est Ilyapa, la terre Pachamama, la lune Mama Kilya, et le créateur de toutes choses, Viracocha. C’est Viracocha qui avait créé les hommes il y a des milliers d’années, mais ils vivaient encore dans des grottes. De ce fait, Inti, le soleil, eut pitié d’eux et envoya son propre fils, Manco Capac, et sa femme, Mama Occlo, pour leur expliquer comment construire des villages, et cultiver la terre. Inti leur donna un sceptre en or, et un condor l’envoyait sur terre tous les jours jusqu’à ce que le bâton s’enfonce (une sorte d’axis mundi), ce qui indiquait qu’ils étaient arrivés et que c’était là que le royaume devait s’implanter. Ce royaume ne devait jamais détruire la nature, les gens ne devaient prendre que ce dont ils avaient besoin, rien de plus. Il n’y avait pas d’argent chez les Incas. Maintenant, ce n’est plus le cas, tout est déséquilibré. Nous « violons » Pachamama. Don José se demande pourquoi Inti laisse faire.
Mangareva, vue aérienne (Wikipédia)
Les Quechas, même s’ils sont très différents des Shuars, ont en commun la « psychonavigation ». Don José raconte une célèbre légende à ce sujet. Le roi Tupa Inca, qui gouvernait avant Huayna Capac, père d’Atahuelpa, avait entendu parler d’étrangers bizarres qui étaient arrivés par la mer, à un endroit appelé Salinas. Il s’y rendit, avec ses prêtres et son armée, et vit les étrangers, noirs de peau, qui avaient fait naufrage. Tupa Inca, impressionné par le long voyage qu’ils avaient fait, leur a dit qu’il pouvait les raccompagner chez eux s’ils acceptaient de le considérer comme roi du monde et qu’ils nommaient leur terre en son honneur. Les grands prêtres ont donc procédé à la cérémonie, se sont mis en transe, ont dansé autour du bâton en or. Ils se sont alors mis à pousser des cris d’oiseau, et leurs bras sont devenus des ailes. Ils furent absents quelques jours, et ont repris leur forme humaine, disant avoir visité le pays des étrangers. C’était une île magnifique. Tupa Inca a donc ordonné de construire des bateaux pour s’y rendre, et navigua jusqu’à chez eux, où il reçut de nombreux cadeaux. Puis finalement, il rentra en Équateur. Cette légende fait probablement écho à une vérité historique, car un passage près d’une ile polynésienne s’appelle « Teava-o-Tupa ». C’est le navigateur Thor Heyerdahl qui découvrit l’île de Mangareva, dans les années 70, sur son bateau, le Kon-Tiki. La tradition locale raconte encore que le Chef Tupa est venu avec une flotte et des milliers de soldats. Les habitants de cette île utilisent toujours le même mot pour « pomme de terre » que quand Pizarro était arrivé dans les Andes.

Les hommes-oiseaux des Andes

Dans ce chapitre, John évoque son trajet jusqu’à Sinincay, où vivaient les indiens briquetiers. C’est Don José qui l’accompagne, et ils montent ensemble un cinéma en plein air pour la population locale. Ils leur montre notamment l’alunissage d’Apollo sur « Mama Kilya », la lune. Don José en profite pour parler de la condition de vie des Quechas. Selon lui, c’est Viracocha qui a voulu leur donner une leçon, en raison de la faute d’Atahualpa qui voulait étendre son empire et a tué son frère Huascar. Depuis, les Quechas doivent toujours suivre les commandements des ancêtres, et accepter leur condition.
Note :
A noter que dans cet article sur le mystère des crânes allongés, il y a un extrait sur le fait qu’un « groupe Viracocha » aurait traversé le Pacifique pour coloniser l’Inde et introduire le monothéisme. Vous trouverez aussi dans cet article des informations sur la création de l’humanité par Viracocha. Ces influences « divines » semblent pour le moins mélangées.
Après ce cinéma en plein air à Sinincay, Don José conduisit John jusqu’à un village à deux heures de route, à plus haute altitude. C’est là que se déroulait une cérémonie des « hommes-oiseaux », qui s’apprêtaient à interroger leurs ancêtres. En effet, Atahualpa avait décrété qu’il fallait obéir aux commandements de Dieu, tels qu’ils étaient transmis par les ancêtres. La cérémonie commença par le son des tambours, et la musique des flûtes. Les danseurs portaient des masques velus et un costume avec de grandes ailes.
Note :
Pour plus d’informations sur ces shamans Quechas (nommés Yachaks), voir Itzhak Beery. Ce dernier conseille le livre d’Eve Bruce à ce sujet : Shaman, M.D.: A Plastic Surgeon’s Remarkable Journey into the World of Shapeshifting.
La cérémonie dura deux heures, mais sembla hypnotiser John puisqu’il ne vit pas le temps passer. Les danseurs avaient une énergie apparemment inépuisable. Ensuite, ils revenaient toujours avec des messages. L’un de ces messages indiquait que John, qui n’arrivait toujours pas à développer la briqueterie comme il le voulait, aurait bientôt un gros contrat. Ce fut effectivement le cas, puisqu’il rencontra des missionnaires luthériens de Norvège qui avaient besoin de briques de très bonne qualité pour construire une école. Les shamans Quechas, ces hommes-oiseaux, poursuivaient donc la tradition des prêtres de Tupa Inca. Ils pouvaient se rendre à grande distance pour observer ce qu’il se passait, ou guider les hommes dans une direction donnée. Ils rendaient aussi visite aux ancêtres, qui se trouvaient selon eux près de Mama Kilya (la lune).

Les Bugis : le voyage de l’âme chez les pirates

Après son séjour à Cuenca, John rencontra un homme d’une firme de Boston. Il était intrigué par ses histoires sur les Shuars et les Hommes-oiseaux et lui proposa un autre travail qui lui permettrait de poursuivre ses recherches sur la psychonavigation. Cette fois, ce serait à Célèbes (maintenant appelé Sulawesi), une île d’Indonésie située à 300 kilomètres à l’est de Bornéo.
Lors de son premier voyage en Indonésie, John rencontra Toyup, qui vivait dans les montagnes près de Bandung, à Java Ouest. Il devait avoir quatre-vingt ans, et ses techniques de méditation sont rapportées dans le précédent livre The Stress-Free Habit (1989). Toyup disait que certaines personnes, à Java, Bali et Bornéo, savent comment « psychonaviguer ». Mais avant, John devait d’abord apprendre à parler l’indonésien.
Pinisi en construction (Wikipédia)
Durant le voyage suivant, John se rendit à Makassar, dans le sud de l’île de Sulawesi. Dans une région montagneuse de Sulawesi, on trouve les Torajas, une ethnie qui affirmait venir d’une autre galaxie, par des « vaisseaux des étoiles ». Mais c’est aussi à Sulawesi que vivent encore le plus de Bugis, et ils y construisent des pinisi (nommés prahus dans le livre), des bateaux de pêche et de transport de marchandises.
Ce serait en transe que les Bugis conçoivent et construisent leurs bateaux. Les charpentiers contactent les esprits de la forêt, et se dirigent vers les meilleurs arbres, résines et autres matériaux. Traditionnellement, ils n’utilisent que des substances naturelles : il n’y a pas de plastique ou de métal dans les pinisi. A Makassar, John rencontra un homme, Yosuf, qui, étant d’origine Bugi, l’introduira à eux. John aura donc l’occasion de visiter un chantier naval traditionnel, et de discuter avec le vieux maître, nommé Buli. Celui-ci avait travaillé dans sa vie à Taïwan, dans la construction de yachts, mais avait été dégoûté par le manque de respect pour la nature puisque ces bateaux sont presque entièrement en métal et en plastique. John profita de cette occasion pour lui poser des questions sur la psychonavigation. Buli lui répondit que c’était toujours pratiqué, en transe, mais ce n’est qu’ à la prochaine rencontre qu’il lui expliqua les détails.
Selon Buli, nous avons un double. Le soi spirituel se trouve dans une réalité supérieure, et oriente les individus dans le monde physique. Le soi physique choisit alors, ou non, de suivre les conseils de ce double. C’est ainsi que les capitaines Bugis naviguent. Buli appelle cela l’approche des « deux soi ». L’esprit quitte le corps, reçoit une vision correcte (s’il est respectueux envers les dieux), et en revenant pourra guider le corps. De cette manière, les charpentiers trouvent les meilleurs arbres et les capitaines arrivent à la destination exacte qu’ils souhaitent, sans aucun appareil moderne de navigation. Cependant, Buli regrette que la nouvelle génération n’ait pas la discipline nécessaire pour maîtriser cette technique. Selon lui, deux qualités sont nécessaires : croire au pouvoir de la nature et avoir une attitude positive. C’est-à-dire que la nature est parfaite, source de toute énergie, et nous ne devons pas la maltraiter. Aussi, il faut croire en l’approche des « deux soi » pour que cela fonctionne. Parfois, le capitaine Bugi prend la forme de l’esprit d’un oiseau et survole les mers. Il saura alors d’avance les intempéries ou les récifs qu’il rencontrera. Buli relate plusieurs anecdotes où cette méthode leur a sauvé la vie.
Note :
A ce propos, voir l’article : Of Metaphysics and Polynesian Navigation, repris également dans le livre Seeing God Everywhere: Essays on Nature and the Sacred. Cet article explique comment est pratiquée la « pychonavigation » des Bugis. Il faut atteindre un état de calme, puis de concentration à l’aide de techniques respiratoires destinées à fusionner avec la mer (plus précisément, le Seigneur des Vagues, Tuaraati), puis il faut appeler Tuaraati. C’est par Tuaraati qu’il est possible de contacter Tangaroa, l’Être suprême. Les informations reçues permettent alors de s’orienter, notamment avec les étoiles.

Pichincha : mise en pratique de la théorie

Dalang indonésien (Wikipédia)
John rapporte qu’il y avait des conflits au sein de l’entreprise de Boston. Il raconte aussi que durant cette période, il rencontra un type formidable, Julio Sinchi, qui allait aussi en Bolivie.
Julio lui a demandé s’il avait vu un dalang en Indonésie. Les dalang (ou dhalang) sont les marionnettistes traditionnels. Ils jouent d’un instrument, le gamalong, qui ressemble au xylophone, et en même temps, ils manipulent les marionnettes. A chaque fois, le dalang s’identifie à la marionnette et parle dans une langue différente. Dans cet état, ils font souvent des prédictions (John relate une prédiction sur la mort d’un politicien locale, qui s’est réalisée). Leur pouvoir de concentration est phénoménal, ils semblent tirer leur énergie d’une source extérieure.
Le Guagua Pichincha est un volcan d’Équateur culminant à 4 794 mètres. Il est situé à une dizaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Quito. (Wikipédia)
Après cette discussion, Julio et John atterrir en Bolivie et John restait 6 jours à La Paz, avant de repartir pour Boston. Quelques années plus tard, il reçut une lettre de Quito, en Équateur. Il avait quitté son travail et habitait désormais sur les flancs du volcan Pichincha. Quito est la seconde capitale d’Amérique du Sud en terme d’altitude.
John raconte son séjour avec Julio, qui lui enseigna des techniques de méditation. Ils allèrent aussi dans certains lieux de pouvoir du volcan, et John eut une vision de l’énergie d’une fleur. Un de ces lieux de pouvoir donnait sur un autre volcan, le Cayambi. Julio offrit finalement à John un livre de Jung, Ma vie. Souvenirs, rêves et pensées, qui lui fut d’une grande aide dans ses recherches.

Le canal du Yucatán

John retourna ensuite à Boston, puis fut confronté à des problèmes d’égo dans l’entreprise. Il gérait le département de planification économique et de conseil en gestion, et fut confronté au directeur d’un autre département, celui de la planification environnementale. John déprima, et consulta un psychologue, qui lui conseilla d’écouter son cœur. Il se rendit compte que son travail était contraire à ses valeurs, puisque son entreprise construisait des barrages en pleine forêt vierge, des routes en Amazonie, des parcs industriels dans les Andes… Il choisit donc d’arrêter son travail et d’aller dans le Yucatán. Il passa un mois de vacances à Isla Mujeres, au nord-est de la péninsule du Yucatán.
Manque de chance, au retour son embarcation se retrouva en pleine tempête. Il était tellement malade qu’il disait que c’était pire que la mort. Il se rappela que le Capitaine Joshua Slocum, auteur de Seul autour du monde à la voile, qui témoignait de ses délires dus au mal de mer. Alors qu’il était dans sa cabine, incapable de naviguer, Slocum eut la vision d’un Pilote qui tenait la barre à sa place. John était tellement malade qu’il décida d’appliquer cette technique du « Pilote Intérieur ». Il appela ce « Pilote Intérieur », qui se révéla à lui sous l’apparence d’une femme blonde qui semblait tout droit sortie de la Grèce antique. Cette femme l’emmena faire le tour du bateau, et il comprit d’où venaient tous les bruits qu’il entendait (quand le bateau était comprimé, balloté, etc). Il put alors « faire corps » avec le bateau, qui était devenu comme un être vivant, et son mal de mer disparut (les autres passagers étaient envieux). Il constata plus tard que les détails qu’il avait vus étaient justes.
Depuis ce moment-là, John a compris comment contacter son « Pilote Intérieur » pour être mieux guidé dans la vie. Il avait désormais 34 ans et cherchait son « âme-soeur », avec qui il pourrait passer toute sa vie et avoir un enfant. Du coup, il appela ce « Pilote Intérieur ». La même femme apparut, rayonnante comme toujours. Elle lui dit de s’endormir, et il eut une vision d’une collègue de travail. Il se vit aussi lui demander de prendre une glace avec lui à Boston. Le lendemain, il vit cette nouvelle collègue de la même manière que dans le rêve, et lui demanda la même chose. Deux ans après ils étaient mariés et avaient fondé une famille en Floride. Leur fille Jessica naquit le 17 mai 1982.

Le toit du monde

La psychonavigation peut avoir des bénéfices très concrets, notamment pour se soigner. John cite deux nouvelles sciences, la cyberbiologie et la cyberphysiologie. « Cyber » vient du grec kybernam, qui signifie « naviguer ». Dans certaines méthodes, les patients visualisent des forces alliées qui attaquent la maladie.
John Perkins explique qu’il a eu très souvent recours, par la suite, à la psychonavigation. Il trouvait ainsi les réponses à ses questions dans son inconscient. Il avait désormais 44 ans, et réfléchissait : il avait eu une vie idéale à tous points de vue, était riche, avait conseillé des Chefs d’États, etc. mais pendant ce temps, l’état du monde empirait de plus en plus. Il ne pouvait plus se contenter de critiquer les autres, alors que lui-même faisait partie de ce système. Donc il s’engagea pour l’environnement.

Alpha

Ce chapitre porte sur les ondes alpha du cerveau. Les enfants passent beaucoup plus de temps en mode alpha, car ils sont en « période formatrice ». Le mode alpha montre que le cerveau est ouvert et réceptif à de nouvelles informations. Nous apprenons et créons.
John détaille les techniques de relaxation et de méditation qui permettent de favoriser les ondes alpha. Mais il va plus loin, puisqu’il explique aussi comment contacter son « Pilote Intérieur ». Il cite la technique de Jung (imaginer s’enfoncer dans un cratère, ou un abysse), et dit qu’on peut aussi s’imaginer s’élever. Puis il donne plusieurs témoignages de « rencontres avec le Pilote Intérieur », dont celui de Darshan Singh (The Path of Masters).
John rapporte qu’il connaît désormais plusieurs « Pilotes Intérieurs ». L’un d’eux a l’apparence d’un indien Quecha, et s’appelle Manolo. Différents pilotes apportent leur aide pour différents problèmes.
Mama Kylia

Règles positives

John évoque quatre « règles » qui aident à intégrer le corps, l’âme et l’esprit, et de ce fait, à mieux « psychonaviguer ». Il les appelle « posiguides ». Il s’agit de donner de l’importance aux aspects positifs des situations, de ne pas se focaliser sur des visualisations négatives, d’être proche de la nature (il n’y a pas de concept « d’échec » dans la nature), et de devenir responsable (utiliser son libre-arbitre).

La lune de Manolo

Ce dernier chapitre relate une expérience de psychonavigation avec Manolo, l’indien « Pilote » Quecha. C’est lui également qui a permis à John de se rappeler plus précisément de ses expériences lorsqu’il rédigeait le livre. Manolo évoque l’énergie liée aux montagnes, qui peut nous aider, et puis il est question de la lune, et de son influence sur les rythmes intérieurs. Il compare la lune à l’âme chez les hommes, qui exerce toujours une influence invisible sur le corps. L’âme trouve les informations dans son propre monde, mais c’est nous qui choisissons ou non de les suivre dans la vie quotidienne. John entend finalement un « cri effrayant », ressemblant au cri d’un jaguar, et Manolo lui dit que c’est la lune qui lui a parlé.

1 commentaire:

  1. Bonjour ...je vous lis...et il se passe des choses...un appel ..!? ...un besoin..?! ...je ne comprends pas mais je me sens emue et bouleversée dans tous les sens du terme...a suivre ..
    proposez vous des prestations, ou puis je vous contacter?
    coeurdialement , janina

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