vendredi 24 avril 2015

The Doors - The end



Parmi les groupes charismatiques des années 60 The Doors semble être LE groupe à retenir, non pas qu’il n'y ait eu que des groupes moins bons, moins influents, non tout simplement car The Doors est l’un des ces noms qui a traversé les décennies.
Grâce à des compositions intemporelles, des textes engagés ou choquants (pour l’époque), une vie des plus rock’n roll et la mort de leur charismatique chanteur,  Jim Morrison, entourée de mystère.
The Doors se créé en 1965 à Los Angeles, composé de John Densmore (batterie), Robby Krieger (guitare), Ray Manzarek (clavier) et Jim Morrison (chant) suite à la rencontre de Jim et Ray tout deux étudiants en cinéma. Ce groupe sans basse débute en posant des compositions sur des poèmes de Jim Morrison, une des grands passions du frontman surdoué.
The Doors enregistre alors une démo et tente de se faire signer sans succès, il accepte alors d’animer un bar puis en 1966, The Doors signe pour 6 albums sur Elektra Records. La sortie du premier album éponyme se fait en 1967, Light My Fire devient alors le premier succès du groupe (après avoir été réenregistré pour un format single). Le groupe se fera connaître grâce à sa musique mélangeant d’innombrables styles, du rock traditionnel au folk en passant par la musique indienne, le groupe incorpore des dizaines d’influences, le tout agrémenté des textes poétiques de Morrison. Le groupe se fait aussi connaître pour ses frasques et particulièrement celles de Morrison drogué et alcoolique notoire. Par exemple sous l’emprise de LSD, il improvise de nouvelles paroles lors d’un concert sur The End « Father, I want to kill you. Mother, I want to fuck you all night long », le groupe est expulsé du club où il joue.
La presse accueille favorablement le quatuor qui enregistre déjà son second album, en une semaine à peine le groupe réalise Strange Days, album plus noir où les paroles tournent autour de sujets comme le malaise, la perte d’identité et toujours la révolte avec un Morrison hargneux. Le frontman séduisant devient très vite un sex symbol et joue de son charme et de son talent pour manipuler les foules en créant chaos ou en faisant revenir le calme dans les salles où le groupe se produit. Ainsi fin 1967 il se fera arrêter sur scène pour trouble de l’ordre public après avoir rendu le public hostile aux force de l’ordre encadrant le concert (prétextant avoir été gazé par un policier en coulisse).
Le succès grandissant du groupe pousse Morrison à encore plus d’excès, le groupe engage alors quelqu’un pour surveiller son chanteur. Dans un climat un peu tendu le 3ème album voit le jour : Waiting For The Sun en 1968, le morceau  Unknown Soldier devient alors un des hymnes anti-guerre pour le mouvement pacifiste en lutte contre la guerre du vietnam. Jim Morrison s’éloigne du rock et se consacre de plus en plus à la poésie. Il écrit d’ailleurs de moins en moins de chansons, sur The Soft Parade (1969) il n’écrira que 4 des 9 chansons de l’album. Il exigera que le nom des auteurs soit indiqué sur la pochette du disque car il est en désaccord avec les textes écrits par Krieger.
En 1969, alors que leur 4ème album n’est toujours pas sorti, Morrison ivre mort annonce qu’il va se mettre nu sur scène, les témoignages diverges sur la réalité des faits mais quoi qu’il en soit le groupe est poursuivi pour comportement indécent, nudité publique, outrage aux bonnes mœurs et ivresse publique. L’album sort alors dans l’indifférence générale. En 1970 le groupe sort un nouvel album avec Morrison Hotel (du nom d’un hôtel de Los Angeles) puis en 1971 après 10 jours seulement en studio le groupe enregistre son dernier album avec Jim Morrison : L.A. Woman, considéré par beaucoup comme l’une de leurs meilleures productions.
Jim décide alors de quitter le groupe et part vivre à Paris, quelques mois après il décède dans des conditions restées mystérieuses (certains parlant même d’un complot qui aurait aussi tué Jimmy Hendrix, Janis Joplin, Martin Luther King et Malcom X), il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Le groupe ne se sépare cependant pas et sort en 1971 Other Voices puis en 1972 Full Circle, tous deux boudés par le public, provoquant le split final. En 1978 ils se reforment pour enregistrer des compositions sur des poèmes de Jim Morrison et sorte An American Prayer.
En 1991 Oliver Stone consacre un film au célèbre groupe avec Val Kilmer dans le rôle principal, et en 2002 Manzarek et Krieger  décident de redonner des concerts avec au chant  Ian Astbury (The Cult), ils seront contraints de changer de nom (et prennent Riders On The Storm) suite au procès de John Densmore et des héritiers Morrison.
En 6 albums (avec Morrison) et en seulement 5 ans le groupe marque les esprits par son coté contestataire, son histoire folle et une musique brassant énormément d’influences. Enorme influence pour beaucoup de groupe The Doors pose les prémisses d’un style qui sera approfondie par The Stooges ou encore Patti Smith (et plus tard le punk). Le jeu de scène de Morrison marquera les esprits et sera repris par de nombreux artistes dont Iggy Pop ou Ozzy Osbournes (Black Sabbath) qui influenceront à leur tour une grande lignée de chanteurs rock à scandale. Une carrière brève mais remplie et une marque dans l’histoire du rock incroyable…

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