dimanche 26 mai 2019

Existe-t-il une conscience globale? ?



(…) Nous avons tendance à être sidérés et donc à être rétrocognitifs collectivement lors d’événements négatifs et traumatisants. Notre système médiatique l’a d’ailleurs très bien compris depuis longtemps en nous abreuvant d’informations plus dramatiques les unes que les autres. La perception de ces événements produit en nous une réaction de sidération traumatique collective et inconsciente d’une rare force. Celle-ci génère un effet de paralysie collective qui nous déresponsabilise et anesthésie notre libre arbitre ; c’est une réaction instinctive comportementale
.
Une illustration de ce phénomène est apportée par les fameuses recherches sur la « conscience globale ».
Le Global Consciousness Project – GCP (Projet Conscience Globlae) est, en effet, un programme scientifique hors du commun. Depuis plusieurs années, une équipe recueille et traite les données qui lui parviennent d’un générateur de nombres aléatoires (GNA) répartis sur la planète. Installés à l’origine dans un laboratoire de l’université de Princeton, les chercheurs supervisent désormais ce projet depuis l’Institut des sciences noétiques en Californie, une structure créée par l’ex-astronaute Edgar Mitchell.
Qu’observent-ils ? Des déviations en liens avec des événements planétaires majeurs. « Lorsqu’un événement important synchronise les sentiments de millions de personnes, notre réseau de GNA devient subtilement structuré, explique Roger Nelson, directeur du projet. Les calculs montrent qu’il y a une chance sur un milliard de milliards que cet effet soit dû que hasard. Ces données suggèrent l’émergence d’une noosphère ou l’existence d’un champ unifié de conscience décrit par les sagesses de toutes les cultures.»
Les GNA sont des dispositifs électroniques couplés à des ordinateurs qui simulent la production de hasard, en utilisant un processus quantique qui équivaut à 400 lancers à pile ou face par seconde. Un GNA « produit » donc du hasard en générant autant de piles (0) que de faces(ou 1) pendant une période donnée. Dans les années 1970 des chercheurs du laboratoire PEAR (Princeton Engineering Anomalies Research) ont utilisé ces dispositifs pour savoir si un individu était capable de les influencer, en déviant de la ligne du hasard. À leur grande surprise, ils ont réalisé que c’était bien le cas et ont alors émis l’hypothèse qu’un groupe se concentrant aurait une influence encore plus forte – ce qui fut également confirmé -, et que l’effet devrait être d’autant plus fort que les membres étaient nombreux. Placés dans des stades lors de rencontres sportives, ou dans des salles de concerts, il est à nouveau apparu que des GNA exhibaient une déviation plus marquée. Mais, cette fois, l’effet se produisait à l’insu des participants.
C’est ce même principe qu’utilise de GCP, sauf que, au lieu d’avoir un GNA, il y en a aujourd’hui 70 répartis dans le monde entier.
À la suite de ces résultats préliminaires, l’équipe du GCP a émis l’hypothèse que des événements importants dans le monde pouvaient générer une conscience de groupe capable d’interférer avec les GNA. Aussi farfelu que cela puisse sembler, ils ont la prédiction que les funérailles de Lady Diana en 1997 allaient générer un tel effet en mobilisant l’attention, et l’émotion, d’un grand nombre de personnes. Et ce fut le cas ! Compte tenu des remarques et des critiques reçues, l’équipe du GCP n’a cessé d’affiner sa méthode et, en particulier, le traitement statistique des données.
Le principe consiste à faire la prédiction qu’un événement choisi produira une déviation dans la moyenne des données issues du réseau de GNA, au cours d’une période dont ont détermine précisément le début et la fin. En effet il ne s’agit pas de piocher dans les données et de relier tout déviation observée à un événement, car – et c’est la critique la plus fréquente - il se produit chaque instant dans le monde des événements qui mobilisent l’attention de nombreuses personnes.
L’événement qui a généré la déviation la plus importante s’est produit le 11 septembre 2001, et le plus étonnant est que la déviation a commencé juste avant le premier crash sur la tour du Word Trade Center. Les événements qui produisent les résultats les plus significatifs ont une composante émotionnelle forte : le tsunami de l’océan Indien en 2004, les tremblements de terre, les attentats, mais aussi l’élection de Barack Obama en 2008
Roger Nelson et son équipe ont remarqué que la nature de l’émotion en jeu conduit à une différence significative. Ainsi, les émotions impliquées lors des Jeux olympiques ou la Coupe du monde de football ne sont pas les mêmes que lors d’une méditation, par exemple… S’agit-il de joie, de peur, de colère ? C’est lorsque l’événement entraîne un sentiment partagé de compassion que l’effet est le marqué, explique Roger Nelson. «Ce résultat est emblématique de tout ce que le programme semble montrer, poursuit-il. À savoir qu’il existe une connexion forte entre les individus. » (…)
Extrait du livre (p167-170) « Se Souvenir du Futur» de Romuald Leterrier et Jocelin Morisson, préfacé par Philippe Guillemant , Éditions Trédaniel
QUELS ONT ÉTÉ LES OBSERVATIONS DU GCP LORS DE L'ÉVÉNEMENT DE NOTRE DAME DE PARIS ?
« En voyageant à Berlin, j'ai vérifié mes courriels et scanné FB depuis mon hôtel, raconte Roger Nelson. J'ai appris l'incendie de Notre-Dame vers 20 heures, heure européenne. Une recherche rapide a montré que des traînées de fumée avaient été remarquées une heure plus tôt. Au cours de cette heure, une étincelle et une combustion lente sont devenues un enfer qui a fait rage, malgré les efforts de 400 ou 500 pompiers très efficaces, pendant encore 8 ou 9 heures jusqu'à ce qu'il soit contrôlé. La couverture télévisée était constante et comprenait l'expression des peurs et de la tristesse des parisiens, des touristes et du monde. Notre-Dame est autant un symbole qu'une église et il ne faisait aucun doute que les gens du monde entier étaient unis émotionnellement par cette tragédie. Heureusement, il n'y a pas eu de morts et la structure principale de la cathédrale, y compris les clochers emblématiques, a pu être sauvée. Un certain nombre de personnes ont suggéré qu'il s'agissait d'un événement mondial que nous devrions évaluer.
Hypothèses spécifiques et résultats
L’événement GCP a été programmé pour une période de 7 heures commençant à 19h00 heure locale (17h00 à minuit UTC). Le résultat est une déviation forte et persistante vers le bas, aboutissant à un Z-score de -1,751. Ceci est opposé à notre prédiction standard, mais correspond à un grand sous-ensemble d'événements qui incluent la méditation et les prières pour la paix. Comme l'a suggéré mon collègue William Treurniet, qui a réalisé une analyse indépendante, cet événement était certainement celui dans lequel un nombre considérable de personnes priaient ensemble, dans l'espoir que Notre-Dame puisse être sauvée. »
Roger D. Nelson
Global Consciousness Project
http://global-mind.org/index.html

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