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jeudi 6 juin 2019
Se reposer
Laisse tomber l'amour inconditionnel.
Tu n'en es pas capable.
C'est un but impossible à atteindre
qui te rend violent à l'intérieur.
lundi 20 mai 2019
Brise-lames
Y’a des mélancolies qui ne finissent jamais. Des trucs que tu traînes depuis 10 ans, une chanson, un morceau de texte, un texto, un moment. Ca n’a pas besoin d’avoir existé. Ca n’a pas besoin d’avoir été vrai. Je crois à la mélancolie des rêves, au désespoir des mondes parallèles, ces embranchements pas-vus-pas-pris, ces projets qu’on ne savait pas qu’on avait. Je regrette de n’avoir pas été, de ne pas avoir embrassé, de ne pas avoir osé, de ne pas avoir assez cru, je regrette que les routes se séparent, que les amitiés meurent, je regrette ce que je tiens pour vrai comme ce que j’invente. Je regrette de deviner les gens trop vite, de voir si tôt ce qui va nous tuer, je regrette cette posture qui me fait m’économiser plutôt que de me brûler. Je regrette de vieillir raisonnable, de voir la langueur se transformer en impatience, je me raidis, j’exige, je demande. Je ne sais pas faire autrement, il en va de ma survie, j’ai dilapidé mon capital nerveux dans d’étranges paris, je veux du facile, je veux du transparent, plus rien de rugueux.
lundi 18 mars 2019
Me disputer
Hier soir je me suis disputée. J’ai été insensible. J’étais toute prise par mon cerveau pourri. Je me suis disputée avec lui, je me suis disputée avec moi. Je me suis réconciliée aussi, avec lui, je crois. Avec moi, c’est plus compliqué. Aujourd’hui je fais un bilan comptable bien chiche de ce qu’il me reste à offrir. Des lignes de débit, si nombreuses que j’en perds le chiffre. Des peurs et des bleus, à l’âme, au corps, au coeur, des peurs aussi grosses que des monstres tout dessous le lit, des réflexes de Cassandre, prête à croire qu’elle salit tout, toujours. Je me sens comme un animal stupide. Je peine à faire comprendre à mon système nerveux que tout est mieux, que nous nous sommes sauvés, que nous ne craignons plus rien. Je me défends alors qu’on ne m’attaque pas. Je pense à fuir alors que je ne le veux pas. Je suis abimée. Il m’aura fallu plus de trois années pour me l’avouer. J’ai fait semblant d’avoir la main, j’ai fait semblant de savoir ce que je faisais, j’ai voulu me donner le change, j’ai mis une tonne de béton sur la béance dégueulasse de 10 ans de silence, d’abus, d’humiliation et de mensonges. J’ai pleuré 2 heures lors de ma rupture. Et j’ai prétendu passer à autre chose. Personne ne devait savoir. Sauver la face, pour moi d’abord, impossible de regarder dans les yeux les mois perdus, les jours odieux, les couleuvres immondes immenses avalées dans un soupir, impossible d’aimer celle qui a tout accepté, celle qui a laissé faire, celle qui s’est accrochée à ce qui la tuait.
jeudi 7 mars 2019
Ancre
Je m’endors à côté de lui. Ca n’a l’air de rien. Vous êtes des milliers à vous endormir à côté de quelqu’un, sans y penser, pour un instant ou pour toute la vie. Je ne dors pas seule. Je ne dors pas avec les gens. Je n’ai pas de gens avec qui m’endormir. Je n’en cherche plus. J’ai choisi d’être seule. Je subis l’insomnie. Je m’endors avec lui. Quelque chose a rendu les armes. Je me rends vulnérable, je n’ai plus peur. Il est tard quand nous fermons les yeux. Il y a eu la ville, les gens, le désir, la lumière, pourtant je m’endors. Tout est calme. Sa présence n’est pas un écran de fumée, mes peurs ne se cachent pas. Elles ont leur place dans le lit. Nous les accueillons. Elles se font une place au bout de nos pieds et se pelotonnent, tranquille. Il n’est pas un miracle, il n’est pas mon sauveur. Il dompte dans la douceur les hurlements effrayés qui s’échappent de ma peau dès qu’on la touche. Je m’autorise à dire oui. Je préferais dire non, sans réfléchir, avant lui. Non. NON. Pourquoi tenter le diable en osant dire oui ? J’ai confiance. J’ai envie.
lundi 9 janvier 2017
Vague à l'âme
Sois toujours comme la mer qui, se brisant contre les rochers, trouve toujours la force de recommencer.
jeudi 14 juillet 2016
Eloge de la fatigue
Vous me dites, Monsieur, que j'ai mauvaise mine,
Qu'avec cette vie que je mène, je me ruine,
Que l'on ne gagne rien à trop se prodiguer,
Vous me dites enfin que je suis fatigué. Oui je suis fatigué, Monsieur, et je m'en flatte.
mercredi 6 juillet 2016
Pas pleurer
A force de pas pleurer j’ai cassé mes
yeux. Pas pleurer, quand ton histoire de 10 ans se fait la belle, quand
ton monde s’écroule et qu’il faut continuer. Pas pleurer, quand t’as
peur pour tes proches et qu’il faut lever le menton toujours plus haut
pour eux, pour qu’ils surnagent au dessus de la bouée. Pas pleurer pour
le quotidien, parce que ca se fait pas, parce qu’il y a plus important,
parce qu’on vaut mieux que ca. Pas pleurer pour les gens qui trahissent,
qui blessent ou qui salissent, pas pleurer pour les idiots, pas pleurer
sur du lait renversé, pas pleurer parce que c’est la vie, pas pleurer
parce que pleurer ca sert à rien.
lundi 11 janvier 2016
An island / A rock
Je cherche les mots pour
décoder la beauté. Je cherche les adjectifs et les verbes les plus
sincères et les plus clairs. Je cherche à dire ce que je ressens en moi,
ce que je vois, ce qu’il se passe dans mon coeur, dans mon ventre, dans
ma tête, mais ça ne vient pas. Je suis trop mobilisée à ressentir, ma
peau, mes ongles, mes yeux, il y a trop à faire pour réfléchir et
ordonner, penser et classer. Je veux pourtant me souvenir des belles
choses, alors je note, je chante, je commence des poèmes que j’ai honte
de déclamer, je hurle que ma vie est exactement comme je la voudrais,
que je suis enfin arrivée à être moi, et qu’il n’y a rien de plus
exaltant, et que si demain est noir, j’aurai la force de m’être trouvée,
à force d’en chier.
samedi 22 août 2015
Texte du Jaseur Boréal
Rouler en vélo au dessus dans l'immense espace, se dégager du poids des
choses, tel est le travail des chercheurs de rêves. Le tapis volant des
mots et des images nous emmène bien plus loin que nous en un lieu où
tout serait possible..... même l'impossible. Le monde aujourd'hui
s'écrit souvent, hélas, en négatif! Comment faire pour retourner la peau des forces déployées pour détruire?
samedi 18 avril 2015
Mitose animal triste
Je vais me faire une maison dans ton
ventre, un deux pièces douillet pour les jours de pluie, avec du parquet
qui craque et un vieux canapé déglingué, je vais rien changer, rien
repeindre, juste m’installer. J’emménage petit à petit, pas sûre que tu
réalises, une brosse à dent, un tapis à poils durs, du café pas trop
fort, je pousse les murs, ça résiste, je pousse plus fort, ca passe.
T’as pas l’air de souffrir, ca te fait pas peur, tu te laisses envahir.
Une fois lovée dans ton dedans, une fois collée à toi, aux boyaux, au
foie, faudra le vouloir pour m’éjecter, faudra opérer, des bistouris et
des pansements, je te laisse du vide quand je claque la porte, je te
laisse du rien et tu soupires. Alors peut-être que cette fois je ne
partirai pas. Peut-être qu’on sera liés par les cordons dégueulasses des
chairs, des morceaux microscopiques de ta peau morte sur mes doigts,
nos microbes, nos miasmes, le magma biologique chaud et sale de l’amour
vivant, qui fermente et qui pourrit, qui se décompose et qui refleurit.
jeudi 26 mars 2015
samedi 7 mars 2015
dimanche 1 mars 2015
Et autres contrariétés
Je m’étonne toujours de lire des femmes
qui aiment être dupées. Elles adorent, il faut le croire, que l’homme se
refuse pour mieux se donner, qu’il feigne l’indifférence pour attiser
une flamme érotique, qu’il parle mal pour mieux les chérir ensuite.
dimanche 15 février 2015
Le pardon
Pour le passé qui pèse et qui ne passe pas, nous disposons du pardon, étrange chose si humaine et si fragile. Contre la menace et l’imprévisibilité du futur, nous avons la promesse, aussi étrange et fragile attitude humaine, toutes les deux échappent à la mécanique universelle et au déterminisme des choses, elles n’habitent pas le monde mais seulement le temps. Et pas n’importe lequel : c’est le temps de l’amour ! Il faut de l’amour pour pardonner et se pardonner, il faut de l’amour pour tenir ses promesses.
J'ai cru que...
"J’ai cru que la logique et la raison mettraient de l’ordre dans le monde. Et qu’ainsi, je pourrais montrer à mon père qu’il n’avait pas toujours raison. Mais j’avais tout faux. Pour faire de l’ordre en soi, il faut accepter de perdre le fil, de ne pas trouver une explication rationnelle à tout. Et puis, avoir raison ne sert à rien si l’autre ne veut pas l’entendre."
lundi 1 décembre 2014
vendredi 5 septembre 2014
mercredi 28 mai 2014
Cannibale
Y’a ton visage dans les draps, au pied
de la couette, imprimé, tout froissé, la bouche ouverte, les dents qui
crient, y’a tes yeux qui roulent sur le parquet, grands ouverts, ta peau
en petits tas sur la table de l’entrée, mélée de poils, ta barbe, posée
au coin de la porte. Y’a ton odeur laissée un peu partout, surtout
quand je l’oublie, y’a ton t-shirt roulé en boule, humide et pourri. Y’a
moi, juste là, qui pense à ces petits bouts de toi que j’imagine
surement, qui n’existent même pas. Y’a mes doigts qui cherchent les
tiens, y’a ma peau qui voudrait bien mais qui ne peut pas, y’a ma tête
qui m’échappe quand je pense à toi, y’a tout ca, et surtout du silence,
de la musique parfois. J’en fais des dessins, j’écris pour de vrai, avec
mes mains, dans un carnet que tu ne liras pas, je crayonne des lignes
et je rature mon nom, j’entends la porte. Le chat s’asseoit, inquiet,
près de ma tête, il monte sur mon ventre, il ronronne. Tout ca c’est
chez moi, quand tu n’y es pas.
jeudi 1 mai 2014
Je sais bien que...
(Exceptionnellement, sur ce blog, l'échange par rapport à ce texte, adopte la première personne du singulier.)
Ce texte est de mon ami Ellypso. Un être profondement attachant, sensible, intelligent, ouvert d'esprit, avec un coeur immense. Nous avons fait connaissance il y a cinq années de cela sur Myspace, et depuis j'ai eu l'immense joie de le rencontrer à deux reprises. J'en ai garder des souvenirs exceptionnelles dans mon coeur. Mon ami travaille sur un beau projet, rejoindre son Amour en Australie. Ce qui implique, trouver un emploi et avoir l'autorisation d'immigrer dans ce pays. Cela parait simple sur le papier, et pourtant deplacer une montagne serait surement plus reposant. Ellypso a crée un blog L'observatoire du coeur.
Ce texte est de mon ami Ellypso. Un être profondement attachant, sensible, intelligent, ouvert d'esprit, avec un coeur immense. Nous avons fait connaissance il y a cinq années de cela sur Myspace, et depuis j'ai eu l'immense joie de le rencontrer à deux reprises. J'en ai garder des souvenirs exceptionnelles dans mon coeur. Mon ami travaille sur un beau projet, rejoindre son Amour en Australie. Ce qui implique, trouver un emploi et avoir l'autorisation d'immigrer dans ce pays. Cela parait simple sur le papier, et pourtant deplacer une montagne serait surement plus reposant. Ellypso a crée un blog L'observatoire du coeur.
Dans ce blog, il couche sur papier toutes les étapes de son projet, ses états d'âmes, joies, peurs, esperances, découragements, doutes, certitudes ... Bref, un homme qui a le courage de se mettre à nu, et je suis très fier d'être son ami. Voici donc son dernier texte en date. Je me retrouve dans ses écrits du coeur comme une pétale parmi les pétales d'une rose.....
Nous nous reverrons en Australie Ellypso. Merci à toi.....
Nous nous reverrons en Australie Ellypso. Merci à toi.....
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Je sais bien que la plupart d'entre vous
N'y croient plus pour moi.
Je sais bien que si je me retournais,
Je ne verrai plus grand monde
Des débuts de mon aventure :
Juste quelques têtes, quelques rares amis,
Ceux qui à défaut d'une conviction inébranlable
Soutiennent encore ma décision
Parce qu'ils veulent me voir réussir, sincèrement.
Je sais que derrière mon dos,
On doute, on se moque parfois,
On me plaint aussi, on s'apitoie.
En tout cas, on s'interroge, beaucoup,
Sur mon cas désespéré de décideur au ralenti.
Je prend conscience
Du pouvoir étonné que j'ai sur moi.
Pendant des années-siècles
Je me suis plaint du pouvoir de l'autre sur ma vie, mon environnement, sur moi-même.
Je prends conscience de ces multiples contes, sans cesse réactualisés que je me raconte depuis l'enfance.
Je prends conscience de cette culpabilité-prison dans laquelle je suis enfermé de longues heures, de longues nuits ou de longs jours et je la rends à ceux à qui elle appartient, je la rends à ceux qui me l'ont donnée.
Je prends conscience d'une parole propre, la mienne, pas celle qui m'a été dictée ou simplement proposée par ceux qui voulaient m'aimer.
Je prends conscience de mon regard... car c'est bien avec mes yeux que je vois.
Je prends conscience de l'infinie tendresse que je peux me donner et offrir aussi.
Je prends conscience que je peux cesser d'assassiner ma vie et que je peux la rêver, la créer et entrer dedans de plein pied pour l'agrandir encore.
Je prends conscience que je ne suis pas fragile et faible, seulement vulnérable parfois.
Je prends conscience que mes besoins sont beaux et peuvent devenir demandes, que mes désirs sont des stimulants et peuvent être entendus par moi et par d'autres.
Je prends conscience de mon corps, mon plus ancien compagnon, souvent maltraité, trahi, refusé... avec lequel je vis en permanence... jour et nuit.
Je prends conscience de mes chemins multiples pour me rejoindre plus loin.
Oui je prends conscience et je vis
Dans cette conscience là.
J. Salomé
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