vendredi 15 novembre 2013

Fauve - Blizzard


 Je te demande si tu es une bête féroce ou bien un saint
Mais tu es l'un et l'autre et tellement de choses encore
Tu es infiniment nombreux
Celui qui méprise, celui qui blesse
Celui qui aime, celui qui cherche
Et tous les autres ensemble
Trompe toi sois imprudent
Tout n'est pas tragique
Le temps rien que de toi
Lorsque tu es sacré
Parce que tu es en vie
Parce que le plus important n'est pas ce que tu es mais ce que tu as choisi d'être

Tu l’entends ? Bien sûr que tu l’entends.
Le murmure. Le murmure assourdissant et permanent.
Il a envahit la ville et les esprits.
Il arpente les rues en hurlant.
Le murmure assourdissant et permanent,
Comme un bruit parasite à l’intérieur qui t’épuise,
Qui souffle à l’oreille de chacun « t’es mauvais, t’es bon à rien, tu seras jamais assez bien »,
Qui te répète « t’es comme ça, ou tu devrais, ça changerait rien si tu changeais ».
Le murmure assourdissant et permanent qui espère te mettre à terre en te criant : « Essaie pas de refaire l’histoire, t’y arriveras jamais c’est trop tard, c’est baisé, c’est imprimé dans les mémoires ».
Le murmure assourdissant et permanent qui te fait croire qu’y a pas de rédemption,
Pas de pardon. Pas de rachat. Pas de rémission.
Et tu l’acceptes. Tu le laisses rentrer.

Ooooh qu’est ce que tu fais ?! Arrête !
Qu’est ce qu’il te prend de faire des trucs pareil ?
Pourquoi tu t’fais du mal comme ça ?
Qu’est ce qui va pas ? Parle moi, tu sais que tu peux tout me dire.
Mais nan mais c’est des conneries tout ça tu le sais.
Regarde moi dans les yeux. Regarde moi. On s’en branle. C’est PAS important.
Moi j’te trouve magnifique. Depuis la première fois que j’t’ai vu.
D’ailleurs j’m’en suis toujours pas remis.
Et puis comment j’ferais sans toi moi ?
Et puis comment l’univers il ferait sans toi ?
Ca pourra jamais fonctionner. C’est impossible.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer. Parce que ça va aller j’te le promets, ça va aller.
Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles.
Pas d’ceux qui disent que leur ***** bouge parce qu’on les pousse du pied.
Mais un jour tout ça on y pensera même plus.
On aura tout oublié, comme si ça avait pas existé.

Qu’est ce qu’il faut qu’je fasse ?! Pour que tu t’sortes les doigts du cul,
Que t’enlèves cette merde que t’as dans les yeux ?
T’as tout !
T’as toutes les cartes en main ! T’as.. T’as tout ! T’es beaucoup trop beau enfoiré !
Salope de ta race*** ! Tu me brûles ! Tu me brûles trop !
Avec tous les autres aussi, qui me brûlent beaucoup trop fort !
Moi ça m’fout des cicatrices moi.
J’suis là. J’suis prêt à tout.
J’suis prêt à aller en enfer, j’te porte sur mon dos.
J’me prends des beignes regarde, j’me prends des beignes.
Et toi t’es assis. Tu plantes ton derche !
Tu refuses de sortir de ta cellule.
Mais tu vois pas qu’y a besoin de toi ?
Tu vois pas que si tu fais rien.. tu sers à rien ?
Ca va continuer combien de temps comme ça ?
Tu vas rester à côté des rails ? Comme une VACHE, qui regarde le train ?
Jusqu’à ce que t’en puisses plus ou… qu’on t’mettre dans une boîte en bois ?
Arrête de sourire ! Ce sourire là, qui pue l’échec !
Allez rend moi ce sourire papa. .. mais d’un autre côté t’as raison.
C’est tellement plus facile de sourire, plutôt que d’être heureux.

Tu te demandes si t’es une bête féroce ou bien un saint.
Mais tu es l’un, et l’autre. Et tellement de choses encore.
Tu es infiniment nombreux.
Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche. Et tous les autres ensemble.
Trompe toi, soit imprudent, tout n’est pas fragile.
On attend rien que de toi, parce que tu es sacré. Parce que tu es en vie.
Parce que le plus important n’est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d’être.

Tu nous entends le Blizzard ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends, va te faire enculer.
Tu pensais que t’allais nous avoir hein ?
Tu croyais qu’on avait rien vu ?
Surprise connard !
Tu nous entends la Honte ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends fais gaffe quand tu rentres chez toi seule le soir,
On pourrait avoir envie de t’refaire la mâchoire avec des objets en métal,
Ou d’te laver la tête avec du plomb, qu’est ce que t’en dis ?
Tu nous entends la tristesse ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends, c’est que toi aussi tu vas bientôt faire ton sac.
Prendre la première à gauche, deuxième à droite, puis encore à gauche puis aller niquer ta race.
Félicitations ! Bravo !
Tu nous entends la Mort ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends sache que tu nous fais pas peur, tu peux tirer tout ce que tu veux.
On avance quand même, tu pourras pas nous arrêter.
Et on laissera personne derrière, on laissera personne se faire éliminer.
Tout ça c’est fini !

Tu nous entends la Dignité ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends sache qu’on a un genou à Terre et qu’on est désolé.
On est désolé de tout ce qu’on a pu te faire, mais on va changer !
On va devenir des gens biens tu verras !
Et un jour tu seras fière de nous.
Tu nous entends l’Amour ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends il faut que tu reviennes parce qu’on prêt maintenant, ça y est.
On a déconné c’est vrai mais depuis on a compris.
Et là on a les paumes ouvertes avec notre cœur dedans.
Il faut que tu le prennes et que tu l’emmènes.
Tu nous entends l’Univers ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends, attends nous ! On arrive.
On voudrait, tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre.
On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s’y fondre en grand.
Tu nous entends Toi qui attends ? Tu nous entends ?!
Si tu nous entends souviens toi qu’t’es pas tout seul. Jamais.
On est tellement nombreux à être un peu bancal un peu bizarre.
Et dans nos têtes y’a un blizzard.
Comme les mystiques loser au grand cœur.
Il faut qu’on sonne l’alarme, qu’on s’retrouve, qu’on s’rejoigne.
Qu’on s’embrasse. Qu’on soit des milliards de mains sur des milliards d’épaules,.
Qu’on s’répète encore une fois que l’ennuie est un crime. Que la vie est un casse du siècle, un putain de piment rouge. Nique sa mère le Blizzard.
Nique sa mère le Blizzard.
Tout ça c’est fini.

Nique sa mère le Blizzard.
Quand la seule chose dont tu t’sens capable c’est d’te mettre en chien de fusil et d’plus penser à rien.
Nique sa mère le Blizzard.
Si tu t’sens glisser y’aura des mains pour te rattraper.
Nique sa mère le Blizzard.
Creuser, jusqu’au bout. S’arrêter que quand t’as tout enlever.
Nique sa mère le Blizzard.
Tu seras là, tu respireras l’air et tu réaliseras que y’a quelque chose qui a changé.
Nique sa mère le Blizzard.
La nuit sera calme. Personne restera sur le carreau.
Nique sa mère le Blizzard.
Des douleurs, des peines y’en aura, mais on restera debout.



FAUVE ≠, est un collectif artistique français, originaire de Paris, opérant sur plusieurs supports : musique, vidéos, photos, textes, visuels, web... FAUVE ≠ se présente comme un collectif ouvert, d'où le nom de FAUVE CORP. Il est composé de cinq membres permanents qui qualifient leur musique de spoken word.


Le groupe, dont le nom est inspiré du titre du film Les Nuits fauves1, est fondé en 20102 motivé par « un besoin commun et urgent de vider le trop-plein avec le moins de contraintes possibles »3, se servant de l'écriture de chansons comme d'un exutoire4, auparavant trois des membres jouaient ensemble dans le groupe The Fleets5. Il commence à se faire connaître à la fin de l'année 2011, essentiellement par le biais des réseaux sociaux6. Malgré un nombre très limité de titres produits, le style cru et percutant du groupe, les constats durs de ses textes, mais délivrant toujours un message d'espoir4 rencontrent un succès rapide7 : en 2013, les membres de FAUVE commencent à se produire sur de grandes scènes8 et produisent un premier EP, Blizzard, qui sort le 20 mai 2013. À l'occasion de leur passage au festival du Printemps de Bourges en 2013, ils remportent le prix iNOUïS, nouvelle appellation des Découvertes du Printemps9. Le titre Nuits Fauves est présent sur la compilation Les Inrocks Lab vol. 1 en 2012 et Kané sur la compilation Kitsuné, Parisien 3 en 2013.

Outre le groupe FAUVE composé de cinq membres ; quatre musiciens (chanteur, guitariste, bassiste, batteur) Quentin Postel, Pierre Cabanettes, Simon Martellozo, Stephane Muraire10,11 et un vidéaste, Nicolas Dardillac2,11 qui se produit sur scène, le collectif FAUVE Corp est constitué de tous les acteurs qui apportent leur contribution artistique (photographie, textes, illustrations...) au projet, de façon permanente ou ponctuelle. Les membres de FAUVE insistent sur l'aspect collectif de leur travail. Ce collectif s'élève en réalité jusqu'à vingt personnes4. Lors d'entretiens avec la presse, ils cultivent un certain goût du mystère et de l'anonymat

Source wikipédia

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