lundi 1 avril 2019

Enki Bilal

 Enki Bilal est dessinateur et scénariste de bande dessinée, mais aussi réalisateur. Il né à Belgrade le 7 octobre 1951 sous le nom de Enes Bilalovic d'une mère tchèque et d'un père yougoslave. Artiste complet, il réussira à travers ses œuvres à créer un univers foisonnant et bien particulier au point de devenir une référence et un personnage incontournable de la bande dessinée.


 En 1960, Enki Bilal quitte la Yougoslavie et s'installe à Paris avec sa famille, il a alors 10 ans et commence à se passionner pour la science-fiction. En 1972, il est publié pour la première fois dans le journal pilote grâce au "bol maudit". Il y rencontre Pierre Christin et une belle collaboration commence entre les deux hommes. En effet, trois albums naitront entre 1975 et 1977 avec Enki Bilal au dessin et Pierre Christin au scénario. Puis en 1979 ils publient "Les Phalanges de l'Ordre noir" qui rencontre un vrai succès. De nombreuses autres collaborations uniront les deux hommes comme "Partie de chasse" en 1980. A cette même date, il entame seul ce qui deviendra un de ses plus grands succès "La foire aux immortels" premier volet de sa trilogie Nikopol avec son héroïne aux cheveux bleus Jill Bioskop. En même temps, Enki Bilal s'intéresse aussi au cinéma.
 On le retrouve au cinéma en 1982 dans le film d'Alain Resnais "La vie est un roman" pour lequel il dessine certains décors et signe l'affiche. Il travaillera aussi en 1985 sur le film de Jean-Jacques Annaud "Le nom de la rose. Mais c'est en 1989 qu'il réalise son premier film "Bunker palace hotel". Enki Bilal achève sa trilogie Nikopol en 1992 et poursuit quelques collaborations puis revient au cinéma avec "Tykho Moon" en 1997 où il retrouve Jean-Louis Trintignant qui faisait déjà partie de sa première aventure cinématographique. En 1998 il publie le premier tome de la "Tétralogie du monstre" qu'il achèvera en 2007. En 2004, il signe son troisième film "Immortel (ad vitam)" où il retrouve quelques personnages de sa célèbre trilogie.

Les amateurs de bandes dessi­nées le consi­dèrent souvent comme l'un des plus grands maîtres du "9e art". Créateur d'un univers envoutant, sombre et glacé, étrange et dérangeant, fascinant et prophétique, Enki Bilal imprime au monde sa vision post-apocalyptique acerbe et sans concession. La puissance et l'originalité de ses images ont marqué les esprits de plusieurs générations de lecteurs et de spectateurs: Qu'elle soit conçue pour le cinéma, pour illustrer la couverture d'un roman ou l'affiche d'un ballet, pour les planches d'une BD ou qu'elle recouvre une toile, chacune de ses créations est percutante et reconnaissable au premier coup d'œil.
 
C'est un artiste de bande-dessinée à part, qui a su allier science-fiction, philosophie et graphisme dans une œuvre bien remplie. Surtout que l'auteur de "Partie de Chasse" ou de la "Trilogie Nikopol" a aussi expérimenter dans les domaines du cinéma ("Bunker Palace Hôtel" en 1989, "Tykho Moon" en 1997 et "Immortel" en 2004) et de la peinture avec une technique mixte, alliant pastel et peinture acrylique ("Bleu sang", "Oxymore", "Les fantômes du Louvre" *, etc...)Enki Bilal  est donc ainsi l'un des rares artistes à avoir réussi à abolir les frontières entre la BD et l'artEnki Bilal, devient même dans les années 2000 l’auteur de bande dessinée vivant le plus coté sur le marché de l’art contemporain, juste derrière Albert Uderzo. En mai 2014, lors d’une vente aux enchères organisée chez Artcurial à Paris, une planche de l’album "Partie de chassea atteint 97 300 euros, tandis que la toile "Bleu sang, Jill Bioskop et Alcide Nikopol" s’est envolée à 158 000 euros.
 
Le temps de vingt-deux portraits, Enki Bilal revisite le Louvre... Il imagine 22 destins de femmes, d'hommes ou d'enfants dont la vie a été bouleversée par une oeuvre. 22 portraits pour 5000 ans de créationlls hantent les couloirs du musée du Louvre... Ils sont morts depuis longtemps, souvent de manière violente... Ils sont légionnaire romain, muse, peintre, officier allemand... ils ont croisé un jour un peintre, un sculpteur, leur modèle... Enki Bilal les a croisés, errants dans les couloirs du Louvre, a proximité de l'oeuvre qui a fait basculer leur vie: La Joconde, la Victoire de Samothrace, un Christ couché, un masque égyptien... Il nous livre leur vie en une galerie de portraits inattendue.
 
"Est-ce que mes livres sont sombres ? Je ne crois pas. Ils sont sombres d'un point de vue visuel, parce qu'ils sont monochromes. Mais l'apocalypse n'est pas dans mes livres. La reconstruction, si". Enki Bilal.
 
En savoir plus sur le site Lankaart.

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